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D’abord et avant tout un lieu de rencontre

RENCONTRES. Aujourd’hui âgé de 76 ans, Guy (nom fictif) fréquente les abords de la rivière Beauport depuis une trentaine d’années. «Je me suis fait un tas d’amis et on ne s’est jamais touché le petit doigt. L’homosexualité, ce n’est pas une histoire de couchette», explique d’emblée l’homme qui a assumé son homosexualité juste avant de se fiancer avec une femme.

Certains hommes voient les parcs uniquement comme lieux de rencontre sans plus.

(Photo depositphotos)

En 1973, alors qu’il était âgé de 32 ans, Guy a quitté la femme avec qui il comptait se marier pour un homme avec qui il a passé 10 ans de sa vie. «Je ne voulais pas me cacher derrière une fille, pour ensuite aller « courailler » avec des hommes», raconte-t-il.

Après le décès de son deuxième conjoint, qui était de 20 ans son cadet, il a commencé à fréquenter les parcs pour rencontrer des hommes. Pour lui, il s’agit d’abord et avant tout d’un lieu de rencontre: «Les hommes avec qui je couche viennent dans mon condo. Je ferme les rideaux et je barre la porte. Ma chambre à coucher, ça ne regarde pas les autres».

Il s’offusque de voir que certaines personnes peuvent avoir des relations sexuelles dans des lieux où ils pourraient être vus de tous, surtout que beaucoup de familles utilisent aussi les sentiers de la rivière Beauport. «Ça me donne un mauvais nom à moi!» Il est d’ailleurs fréquent que ses amis et lui doivent demander à des hommes de se cacher. «S’il y en a qui posent des gestes répréhensibles, on va être les premiers à leur dire. C’est irrespectueux.»

Des gens agressifs

«Ce qui me met hors de moi, ce sont les gens qui viennent dans les parcs et qui veulent s’en prendre à des homos», explique Guy qui a été témoin de plusieurs scènes homophobes.

Un soir, par exemple, des hommes couraient après un homosexuel avec un poing américain, raconte Guy. «Ça me fait tellement de peine, je pensais qu’on évoluerait», se désole-t-il.

D’ailleurs, il raconte qu’il arrive fréquemment que des jeunes viennent consommer de l’alcool aux abords de la rivière et qu’ils laissent les lieux dans un état lamentable: «Ce n’est pas nous qui faisons ça! On va là pour jaser.»

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