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Ginette Faucher: d’animatrice à directrice générale en passant par élue municipale

8 mars. «Je suis gênée de parler de moi», lance de prime abord Ginette Faucher. La Beauportoise est intarissable au sujet du Pivot, mais quand il est temps de souligner l’impact qu’elle a dans sa communauté, l’envie lui prend de se retourner et d’impliquer sa grande équipe.

La directrice générale du Pivot cumule une trentaine d’années au sein du centre communautaire de l’arrondissement de Beauport. «J’ai eu de beaux témoignages au fil des ans. Ma grande force demeure les relations humaines. Je ne m’étais pas arrêtée à ça. C’est la première fois que je le dis», confie-t-elle avec timidité.

Détrompez-vous toutefois, Ginette Faucher est tout le contraire lorsqu’il est temps de raconter ses expériences passées dans le cadre de son travail. Passionnée, vivante et colorée, elle a toujours une idée nouvelle. Comme elle dit, son «ciboulot n’arrête jamais.» «Le Pivot n’a jamais été à court de projets. Quand ça touche l’humain, j’ai de la difficulté à dire non», lance celle qui a aussi habité La Cité-Limoilou. Nul doute, le Pivot a pu bénéficier de ce ciboulot-là.

C’est comme animatrice que Ginette Faucher a commencé à œuvrer à l’organisme de loisirs. Formée en service social, elle a rapidement grimpé les échelons en devenant, en 1986, directrice générale.

À travers les années, Mme Faucher a goûté à la politique le temps d’un mandat comme conseillère municipale du district De Cadieux à Beauport. Elle a également occupé le rôle de présidente de la Fédération québécoise des centres communautaires de loisirs. «J’ai eu à prendre des responsabilités municipale et provinciale. Le Pivot a pu profiter de cette expérience», constate-t-elle.

Elle a effectué qu’un seul mandat à titre d’élue à Beauport. «L’humain d’abord et avant tout. Je n’ai pas l’impression qu’en politique, c’est ce qui est priorisé. Je trouvais que ce n’était pas ma place», répond celle qui a reçu de nombreux hommages pour son travail au sein de sa communauté.

Auparavant, elle a été commissaire d’école. Un projet lancé lors d’une soirée au sein d’un groupe d’amis. À l’aube de la trentaine, elle s’est présentée aux élections scolaires pour acquérir une expérience politique en même temps que d’autres acolytes.

Et la place des femmes en 2015?

Mère monoparentale, elle a élevé sa fille à travers ses obligations sociales et professionnelles. Questionnée sur la situation des femmes en 2015, elle croit qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. «Ça a avancé. Par moment, j’ai l’impression que l’on est au même point, nuance-t-elle par la suite. Souvent, je regarde les photos des conseils d’administration des grandes entreprises et encore, ils sont composés de beaucoup d’hommes.»

Dans son entourage ainsi qu’au travail, elle constate que de nombreuses jeunes femmes n’en peuvent plus d’attendre le congé de maternité. «Il y a quelque chose qui n’est pas réglé. Les femmes de mon âge, on a travaillé fort pour faire un chemin aux femmes d’aujourd’hui. J’ai l’impression que c’est à recommencer pour certaines personnes. […] Mais il faut que les femmes le veuillent», note Ginette Faucher.

Ginette Faucher en bref

Directrice général du Pivot

Ex-conseillère municipale De Cadieux

Ex-commissaire à la Commission scolaire Beauport

Ex-présidente de la Fédération québécoise des centres communautaires de loisirs

Beauport Express, membre du Groupe Québec Hebdo

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