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Sylvain Lévesque construit un prototype pour la Mini-Transat 2011

Après plus d’un an et demi de travail minutieux voué à la construction d’un prototype dans la cour arrière de sa résidence de Beauport, le skipper Sylvain Lévesque et Rakko Sailing Team ont effectué récemment la mise à l’eau officielle de ce voilier de dernière génération qui affrontera les vagues de l’océan Atlantique lors de la Mini-Transat 2011.

Le baptême du voilier prototype mini 6.50 Rakko s’est déroulé au quai numéro 5 du bassin Louise sous la présidence d’honneur du skipper québécois bien connu Georges Leblanc.
«La Mini-Transat est une course en solitaire entre la Charente-Maritime en France et le port de Bahia au Brésil. Régie par une règle de jauge et sanctionnée par l’International Sailing Federation (ISAF), cette compétition regroupera plusieurs dizaines de bateaux de séries ou prototypes et mettra en vedette de véritables prouesses architecturales. Mais avant tout, la Mini-Transat est une riche pépinière de skippers de talent. Plusieurs grands noms de la course au large ont fait leur classe au sein de cette catégorie qui fournit les meilleurs espoirs mondiaux de la course océanique», souligne Daniel Lévesque, rédacteur de Spi médias et consultant en marketing sportif.

Un artiste de la voile

Âgé de 36 ans et informaticien de carrière, Sylvain Lévesque possède une vaste expérience et dispose d’un impressionnant curriculum vitae dans le domaine de la voile. Originaire de Lévis, il a été initié à la voile dès l’âge de 13 ans sur le lac St-Pierre sur des Bombardier 4.04 ainsi que des dériveurs Albacore avec les cadets de la Marine royale canadienne. Il cultive, depuis, le rêve d’une carrière comme coureur professionnel.
«À 15 ans, j’ai reçu en cadeau de mon père un catamaran Mystère ‘S’ 17 acheté d’un
ami de Rimouski. Je suis devenu ensuite membre de l’Association nautique de la baie de Beauport avec l’opportunité de côtoyer des membres seniors du club qui m’ont aidé à enrichir mes connaissances de la navigation. Les régates et les courses spontanées sur l’eau ont développé mon goût pour la compétition. Les courants, les marées, l’étroitesse du fleuve ainsi que la force du vent typique de la vallée du Saint-Laurent m’ont également permis de me perfectionner», précise cet artiste de la voile.
Après avoir enseigné pendant sept ans la voile et la sécurité nautique à l’Association nautique de la baie de Beauport, il est aujourd’hui moniteur sur Optimist, Bombardier 4.04, Laser I, Laser, Laser II ainsi qu’en catamaran de sport.

Un bateau de dernière génération

Les caractéristiques générales de son prototype en font un bateau de dernière génération. Sylvain Lévesque l’a construit selon les plans du modèle Didi Mini Mk2 de l’architecte Dudley Dix dans la cour arrière de sa résidence de la rue Socrate, de février 2008 jusqu’à tout récemment. La longueur de la coque est de 6, 50m et le tirant d’eau est de deux mètres. Le déplacement en charge impliquera un poids de 1 050 kg et la grande voile s’étendra sur 30, 27m2.
«Les principales difficultés que j’ai rencontrées en cours de construction ont été de trouver les pièces et de comprendre la construction parce qu’il n’y avait pas beaucoup de références sur les plans. J’ai dû me tourner vers les Français sur Internet car ils sont beaucoup plus expérimentés en ce domaine. Les plans américains m’ont coûté moins cher, 1 000 $, par rapport aux 4 000 $ que j’aurais dû débourser pour des plans français», relate M. Lévesque qui a investi plus de 80 000 $ dans cette aventure.
«Cependant, il s’agit là seulement de la pointe de l’iceberg, car ça me prendra un budget de 125 à 150 000 $ pour m’entraîner en 2010 et faire quelques compétitions comme les 300 milles du lac Ontario, la Montego Bay Cup aller-retour entre Miami et la Jamaïque ou la course Halifax/Saint-Pierre-au-Miquelon en vue de la Mini-Transat 2011 et de ses 4 000 milles», note celui qui souhaite devenir un coureur océanique professionnel.
* (Beauport Express)

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