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Sœurs de la Charité: réappropriation des terres par la communauté religieuse

Le groupe Dallaire avait déboursé la somme de 39M$ pour faire l’acquisition des terres en 2014. Photo Métro Média – Archives Photo:

PATRIMOINE. Le projet de 6500 unités du Groupe Dallaire sur les terres des Sœurs de la Charité ne verra jamais le jour alors que la communauté religieuse a repris possession de ses terres. L’accord a été conclu au montant de 34M$. Jean M. Gagné, administrateur principal de la Corporation de Services Mallet qui gère la Maison Généralice, refuse de voir l’abandon du projet comme une victoire pour les mouvements citoyens qui s’opposaient à l’investissement du groupe Dallaire.    

«Il n’y a aucun lien avec ça. C’est une décision qui fut prise d’un commun accord tout simplement. Il y a une certaine amertume de voir la fin du partenariat avec le groupe Dallaire, mais il faut voir le bon côté des choses alors que nous avons la chance de faire un projet inclusif sur une terre de 211 hectares.»

Il faut rappeler que le gouvernement provincial n’a pas aidé en refusant à trois reprises la demande de dézonage des terres. Un enjeu qui semble avoir joué gros dans la balance.

«Le temps est probablement le critère le plus important dans l’échec du projet alors que tout est devenu beaucoup plus long que prévu. C’est un paramètre qui est devenu important, mais je ne peux pas répondre pour le groupe Dallaire», mentionne M. Gagné alors qu’il a été impossible de s’entretenir avec Michel Dallaire au moment d’écrire ces lignes.

Nouvelle réflexion

Les Sœurs de la Charité ont mentionné qu’elles n’avaient aucune idée en tête pour l’avenir des terres alors qu’une démarche possiblement longue pourrait être la suite logique.

«Nous allons bien réfléchir, il n’y a plus vraiment de pression de temps alors qu’aucun échéancier n’est à l’horaire pour l’instant. Nous souhaitons avoir un dialogue avec tout le monde. On ne l’a pas fait avant et c’est une occasion unique d’avoir un projet où toute la population peut trouver son compte. Il y a de la place pour tous sur les terres», assure l’administrateur.

Victoire citoyenne?

Il n’a pas fallu attendre très longtemps pour voir plusieurs mouvements citoyens opposés au projet manifester leur joie de la fin de l’œuvre philanthropique du Groupe Dallaire. L’UPA de Québec, Jacques Cartier faisait partie du nombre.

«Nous sommes heureux d’apprendre que le Groupe Dallaire abandonne l’idée d’un développement résidentiel sur ces terres fertiles, car nous considérions cette idée comme un non-sens. Nous saluons ce dénouement, surtout avec toute la controverse que ce projet a suscitée. C’est non seulement une bonne nouvelle pour le milieu agricole, mais également pour toute la population de la ville de Québec», précise Gabriel Lalancette, président de l’UPA de Québec, Jacques Cartier.

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