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Se lancer en entreprise sans avoir 20 ans

ENTREPRENEURIAT. Sara-Jeanne Bouchard et son partenaire, Philippe Larouche, ont démarré leur entreprise de bar laitier alors qu’ils n’étaient pas encore dans la vingtaine. La Bûche Glacée, bar laitier de l’avenue Larue, a ouvert ses portes à la mi-avril et le succès ne s’est pas fait attendre.

Au bar laitier la Bûche Glacée, le concept est épuré, le design est moderne et simple avec cependant un thème de chalet rustique. Le rendu est à l’image de ce que voulaient les propriétaires, qui travaillent depuis deux ans sur le projet. Les deux étudient au Cégep Limoilou dans des programmes différents non reliés à l’entrepreneuriat, ils sont allés chercher d’autres cours au centre Fierbourg et au Cégep Limoilou afin de lancer leur entreprise. Les deux jeunes vont étudier en administration des affaires à l’université Laval dès l’automne. Le couple d’affaires s’est connu au Cégep et ils sont également un couple dans la vie.

Pourquoi un bar laitier?

«Ça fait très exactement deux ans que je veux démarrer un bar laitier. Pourquoi? J’aime les desserts, j’aime le service à la clientèle, j’aime les temps de «rush», quand y a du monde, ça me stimule», s’est confiée la jeune entrepreneure.

Sara-Jeanne a déclaré qu’il avait été difficile de trouver l’endroit idéal où démarrer le bar. Le local avenue Larue a été trouvé il y a six mois et La Bûche Glacée a ouvert la dernière fin de semaine d’avril. Le père de Sara-Jeanne se faisait couper les cheveux au local à côté de celui qu’ils louent pour le bar, et c’est le bouche-à-oreilles qui leur a permis de trouver l’endroit idéal. En face de l’école secondaire de la Courvilloise et du Parc de Martin-Prévost, l’endroit permet aux élèves de se sucrer le bec en finissant leurs cours et aux familles d’aller se rafraîchir après une promenade en parc. En plus d’une terrasse, le local a une superficie qui permet des places assises en grand nombre dans un décor style chalet agrémenté de pensées positives. La saison durera au moins jusqu’en octobre, dépendamment du climat et de la température.

Produits locaux et faits maison

La Bûche Glacée s’associe à la chocolaterie Praline et Chocolat, originaire de la Côte-de-Beaupré qui leur fait tous leurs enrobages de chocolat. «On avait des critères pour l’enrobage du chocolat. On voulait pas qu’il durcisse, on voulait pas qu’il soit trop mince ni trop épais […] on ne voulait pas du commercial», explique la jeune femme. La pâtisserie Praline et Chocolat vient de Château-Richer et le chef a d’ailleurs été couronné meilleur chef pâtissier de l’année 2015. Les coulis de fruits sont faits sur place, avec des vrais fruits et rien d’ajoutés, tout comme le sucre à la crème. C’est un chef cuisinier qui vient aussi de la Côte-de-Beaupré et les recettes ont été élaborées de concert avec le chef et les propriétaires. Le fudge, les coulis sont sans agent de conservation et sans sirop de glucose, il est donc impossible de les garder sur les tablettes plusieurs jours. «Ça demande beaucoup de gestion pour nous, mais ça en vaut la peine, parce que c’est un vrai produit de qualité et les gens l’adorent. On se démarque», conclut le jeune propriétaire.

Une expansion

Pour le succès de leur aventure, les deux jeunes propriétaires misent sur la qualité des produits offerts, l’accueil des clients (des dégustations sont parfois offertes) et éventuellement des produits vedettes créées par le bar offert de façon temporaire. Les jeunes veulent étendre leur projet, pour rentabiliser le local l’hiver, mais surtout pour avoir un projet 100% de l’année. «On va avoir une machine à café, et peut-être plus tard des desserts chauds, les gens pourront venir aussi l’hiver, par les temps de pluie, les temps froids. Peut-être à plus long terme on pourra faire un petit café et donc une ouverture à l’année», avance Philippe Larouche. Sinon, un autre projet est envisagé pour rentabiliser le tout: organiser des événements avec le bar laitier afin de faire des produits temporaires (bûches pour Noël, etc…) Le local pourra être aussi éventuellement agrandi. Les propriétaires ont neuf employés plus eux qui donnent de gros coups de main. Une semaine et demi après l’ouverture, le bar avait reçu presque 2000 clients. Ces jeunes plein d’ambition n’en sont qu’à leurs débuts en tant que femme et homme d’affaires, selon leurs dires. Ils souhaitent devenir femme et homme d’affaire d’expérience, avec qui sait, d’autres projets pour du plus long terme.

Les deux jeunes gens ont gagné la finale régionale du concours OSEntreprendre et feront donc partie de la finale nationale qui aura lieu prochainement.

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