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Journée de commémoration des personnes tuées ou blessées au travail: Un meilleur accès aux outils de prévention réclamé

SÉCURITÉ. Dans la région de la Capitale-Nationale en 2015, 21 travailleurs ont perdu la vie, soit 8 lors d’un accident du travail et 13 des suites d’une maladie professionnelle, rapporte la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Au cours de cette même année, près de 8800 personnes ont été victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, poursuit la CNESST. À l’échelle provinciale, ce bilan est de 196 décès et 87 618 travailleurs victimes d’un accident ou d’une maladie professionnelle.

«196 décès, c’est 32 de plus que l’année passée», souligne le secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Serge Cadieux. «La réalité aujourd’hui, c’est que 80% des travailleurs et des travailleuses n’ont pas accès à tous les outils de prévention prévus dans la loi sur la santé et sécurité au travail», a-t-il fait valoir, disant citer les statistiques de la CNESST.

Le 28 avril marque la journée de deuil national pour commémorer les personnes blessées ou tuées au travail. À Québec, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies devant l’Assemblée nationale et devant les bureaux de la CNESST.

En plus de la lecture d’une oraison funèbre et d’une salve de coups de canon en hommage à chaque personne décédée au travail en 2015, des croix symbolisant des sépultures doivent également être plantées devant l’édifice principal de l’Assemblée nationale. Toute la journée, le drapeau du Québec demeurera en berne devant le siège social de la CNESST et devant l’Assemblée nationale. 

Prévention

Pour la CNESST, l’augmentation du nombre de travailleurs couverts contre les accidents de travail est de bon augure: «Ce sont 59 916 travailleurs additionnels qui ont bénéficié de la couverture du régime, portant ainsi leur nombre à 3 814 606. De plus, comparativement à l’année 2014, nous avons observé une baisse de 428 lésions».

Il reste néanmoins du travail à faire et la prévention demeure la clé, juge Serge Cadieux. «Quand la loi sur la santé et sécurité a été adoptée, un des secteurs où il y avait le plus de mortalité et de lésions graves, c’était dans les mines. On a donné tous les outils de prévention – comités de santé et sécurité, représentant en prévention, programmes de santé, programmes de prévention – et aujourd’hui, ce n’est plus le secteur où il y a le plus de lésions professionnelles».

Les outils de prévention permettent d’améliorer les bilans, conclut le secrétaire général, qui réclame du gouvernement la promulgation de l’ensemble de la loi sur la santé et la sécurité.

Le 28 avril est devenue la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail en 2003 et l’Assemblée nationale du Québec en fait le Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail depuis 2010.

Québec Hebdo

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