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De petites maisons pour un grand combat

COMMUNAUTÉ. Yvon Perron, résident de Beauport, passe l’essentiel de son temps libre de retraité à construire des maisons en miniature qu’il expose au profit de la Société de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). En plus de recréer des bâtiments à petite échelle, son activité artisanale lui permet de continuer ses bonnes actions pour lutter contre une maladie grave dont était atteint un ami proche.

Yvon Perron est natif de Cap-aux-Oies dans Charlevoix et il réside à Beauport depuis plus de 25 ans. Cuisinier de carrière, il est parti de sa passion des modèles réduits pour en construire lui-même de A à Z et les exposer dans son chalet d’été à Cap-aux-Oies. Tous les bénéfices font à la Société de la sclérose latérale amyotrophique (SLA).Quand il était petit, Yvon Perron, 74 ans, rêvait d’avoir un train électrique. Plus tard, il a pu réaliser son rêve. Sa passion pour les modèles réduits s’est développée et il a alors dépensé son argent pour s’acheter des bateaux modélisés à monter qu’il peignait ensuite. Peu après sa retraite, M. Perron a commencé à travailler le bois. «Je n’avais jamais touché à une scie de ma vie, j’étais même pas capable de scier une planche droite», s’exclame le retraité avec humour. Son travail exact? Fabriquer des modèles miniatures de maisons ou de bâtiments de son enfance, principalement de Cap-aux-Oies-Les Éboulements. Yvon Perron s’appuie toujours sur la réalité, les mesures sont proportionnelles et exactes. Ça n’a pas toujours été le cas: «au début, j’ai construit un faux puits, je l’ai construit à l’intérieur, mais au moment de le sortir, il ne sortait pas, j’avais mal pris les mesures», raconte M. Perron. Un événement formateur qui lui aura appris à reconstituer avec exactitude les proportions de ce qu’il construit. Il s’appuie sur des photos et ses souvenirs. Parmi les habitations miniaturisées, on trouve l’ancienne école de Cap-aux-Oies qui existe toujours, le phare du village ou encore le phare de Nouvelle-Écosse.

La maladie de Lou-Gehrig ou SLA

M. Perron a eu un ami proche du nom de Bernard. L’homme s’est mis un jour à boiter en montant une côte à pied. Finalement, Bernard a reçu un diagnostic de SLA, un choc pour son ami. «Les neurones sont attaqués et ils font mourir les muscles», explique M. Perron. À partir de cet instant, Yvon Perron va lui rendre de nombreux services pour lui faciliter la vie. L’homme a décidé de passer la fin de sa vie à Cap-aux-Oies, du diagnostic en 2009 jusqu’à son décès en 2012. Une fois, une famille est venue visiter l’exposition d’Yvon Perron alors que son ami Bernard était présent. La famille souhaitait laisser une contribution au «musée» de maisons miniatures du retraité. C’est là que l’ex-cuisinier a décidé de demander une contribution qui, depuis, va directement à la Société de la SLA. «Mon but c’est toujours de ramasser des dons pour la maladie», rappelle l’homme de 74 ans. Il participera à une marche caritative pour la Société cet été à Clermont.

Le souci du détail et la maison musée

M. Perron n’oublie pas un seul détail de ses maisons qui sont divisées selon les plans réels. La toilette est là, les meubles de chambre, les pupitres sont dans la salle de classe.

Yvon Perron et sa femme passent toutes les saisons estivales à Cap-aux-Oies, où il expose ses maisons. Héritier de la maison ancestrale de ses parents, Yvon Perron y passe la moitié de l’année et c’est dans cet environnement qu’il invite les visiteurs à venir voir son travail. «L’endroit est accueillant, et parfois je fais des muffins ou des biscuits pour tous», déclare M. Perron.

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