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Que sont devenus les camps de jour de votre enfance?

DOSSIER. Les animateurs des programmes vacances-été (PVE) de la Ville de Québec accueilleront environ 16 800 jeunes au cours des prochains jours. Puisqu’ils auront l’heureux défi de les divertir tout l’été, TC Media a voulu savoir si l’on s’amuse aujourd’hui comme on le faisait il y a 10 ans, 20 ans, 30 ans. «Oui», répond-on, mais…

Les animateurs qui accueilleront cette semaine les jeunes inscrits dans les camps de jour de Québec sont les porte-paroles d’un programme qui «suit son temps» et s’arrime aux préoccupations des parents d’aujourd’hui. (Photo TC Media – Archives)

En 2016, on n’organise pas les grands jeux et les activités des camps de jours comme on le faisait en 2000 ou en 1990, résume Charles Pagé, directeur Culture et vie communautaire à la Ville de Québec. «L’enfant, il a encore envie de jouer, d’être avec des amis; le moniteur est là aussi pour s’amuser. Ce qui a évolué, c’est le contexte des parents», raconte le répondant pour les PVE.

Depuis l’époque où il était animateur, l’aspect sécurité s’est développé, si bien que certaines activités qui étaient acceptées il y a 20 ou 30 ans le sont «moins» aujourd’hui. «Avant, le jeu libre était plus accepté, se souvient-il, alors qu’aujourd’hui, l’approche de la société est plutôt celle de «payer pour un service». Aussi, «si on était dans le boisé, on se préoccupait moins de laisser un jeune jouer. Aujourd’hui, laisser un jeune sans surveillance, ça ne se fait plus».

Les animateurs en sont bien au fait, note Charles Pagé, et leur formation reflète les préoccupations actuelles des parents. Ainsi, on leur aura demandé au fil du temps de laisser tomber certains grands jeux dans lesquels il y avait plus de contacts physiques ou qui pouvaient sembler plus agressifs, illustre M. Pagé.

Familles

Les horaires et le rythme de vie des familles aussi ont changé, poursuit le répondant. Alors qu’il était auparavant plus courant d’accueillir les jeunes du camp de jour à vélo ou à pied, la tendance s’est complètement inversée: «maintenant, 80% d’entre eux arrivent en auto avec leurs parents». C’est ce qui fait que les dernières décennies auront entre autres vu s’accroître l’offre des services de garde des PVE, mais aussi les contrôles des personnes autorisées à ramener avec elles un enfant à la maison, explique Charles Pagé.

«Le programme suit son temps», conclut-il: de la crème solaire jusqu’aux allergies. Dans cet esprit, les pique-niques où tous partagent leur repas n’ont peut-être plus la cote au rang des activités privilégiées des animateurs, mais certaines traditions ne sont en revanche pas près de disparaître. Les jeux et les chansons auront la vedette encore cet été – et pour longtemps, promet Charles Pagé.

Lire la suite de notre dossier: Ces camps de jours qui transforment en super-héros

Québec Hebdo

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