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Grande farandole de l’espoir pour conserver l’école du Parc

Comme il l’avait annoncé la semaine dernière, le comité «Sauvons l’école du Parc» est passé à l’action, hier matin au Centre communautaire des Chutes, en présentant à la presse les grandes lignes de son manifeste contre l’abolition de l’enseignement primaire dans le quartier Montmorency et le réaménagement de l’école en Centre de formation en entreprise et recyclage (CFER) destiné à une trentaine de décrocheurs.

Rappelant que le projet de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries allait carrément à l’encontre des désirs de l’ensemble des gens du quartier, la présidente du conseil d’établissement et membre du comité, Marie-Pierre Lafitte, a affirmé que ce changement majeur de vocation entraînait déjà chez les parents une crainte de voir leurs enfants prendre le chemin du décrochage scolaire.

«Une éventuelle fermeture occasionnerait des pertes importantes, l’abandon de services particuliers accordés à l’école en vertu de sa cote de défavorisation élevée et un éloignement physique de l’école pour plusieurs élèves. Le quartier a subi de nombreuses fermetures au plan des institutions, des services et des commerces. Plusieurs instances municipales et gouvernementales s’activent actuellement à revitaliser ce secteur de la Ville de Québec. Fermer l’école primaire nuirait directement à ces plans de relance», a déclaré Mme Lafitte.

Un processus de consultation publique antidémocratique

Réunis dans une salle bondée du centre, en raison du mauvais temps, plusieurs parents et grands-parents du quartier ont qualifié d’antidémocratique le processus de consultation publique mis de l’avant par la commission scolaire, en raison du court délai de juin à septembre offert à la population pour émettre leurs opinions en pleine période de vacances estivales.

«S’il faut que l’on bloque les côtes, on va le faire. C’est une école primaire que l’on veut et rien d’autre». «Il n’y a pas un quartier à Québec aussi dynamique que celui de Montmorency où les gens se tiennent et s’impliquent dans leur communauté. Pourquoi cette fermeture? C’est incompréhensible». «J’ai reçu ma facture de compte de taxes scolaires et je ne suis pas sûre que je vais la payer avec tout ce qui arrive, il y a toujours des limites. Je suis certaine que l’ensemble des commissaires ne sont même pas venus voir notre école qui est l’âme de notre quartier», ont lancé plusieurs citoyens déçus de l’attitude de la commission scolaire.

Manque de transparence

Le comité a aussi déploré le manque de transparence sur les motivations réelles et sur les analyses effectuées par la commission scolaire.
«Ce que nous dénonçons, c’est qu’il n’est aucunement mention de solutions alternatives pour l’emplacement d’un CFER sur le territoire de la commission scolaire. Un tel centre pourrait très bien être aménagé dans une zone industrielle ou annexé à une école secondaire», a fait valoir Mme Lafitte.

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