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Francis Mayer, conquérant libre de la mode masculine

Florence, Los Angeles, Toronto ou Montréal Francis Mayer est souvent dans ses valises. Cependant, il lui arrive de retourner à Beauport. C’est dans le confort de la maison familiale qu’il a bien voulu s’entretenir sur son cheminement dans le monde éclatant de la mode.   

Francis continue de voir grand pour son entreprise et assure qu’il apprend sur lui-même tous les jours en pratiquant ce métier.

Photo TC Media – Jean Carrier

L’intérêt de Francis pour la haute couture a commencé très jeune alors qu’il était attiré par les différents looks d’athlètes professionnels. En trouvant un boulot à la boutique Surmesur, il y trouve beaucoup plus qu’un simple emploi étudiant. «C’est en quelque sorte devenu mon université. C’est là que j’ai réalisé ce que je voulais faire dans la vie.»

Ses études en administration à l’Université Laval ne cadrent pas avec sa nature friande de liberté. L’abandon des études devient rapidement la seule alternative pour lui permettre de se consacrer pleinement à sa véritable passion. À travers ce travail en mode masculine, il fait des découvertes et entretient sa grande passion. Son amour pour le design de vêtements lui fait gravir les échelons. De fil en aiguille, il se retrouve gérant à la boutique de Toronto. Les choses ne marchent pas comme il veut et il se fait congédier.

Congédié, Francis Mayer a ensuite créé son propre projet, qui le mena au succès.

Photo gracieuseté

«Je n’étais pas fait pour le côté administratif, j’étais simplement assis dans la mauvaise chaise. Ce travail m’a quand même permis de développer ma fibre entrepreneuriale. J’ai aussi réalisé que j’avais besoin de me concentrer sur la création et de prendre mes propres décisions.»     

Appui d’athlètes de renom

Pour Francis Mayer, la qualité passe avant la quantité.

Photo TC Media – Jean Carrier

La ville de Montréal lui semble idéale pour démarrer son entreprise. C’est donc à cet endroit qu’il installe une salle de montre et se lance dans l’aventure. Avec des débuts difficiles, il persévère et fait sa place dans ce milieu très compétitif en optant pour un style avant-gardiste et flamboyant.

Plusieurs athlètes professionnels connus décident de s’associer avec le Beauportois. Parmi eux, le boxeur Eleider Alvarez choisit les habits du jeune designer lors de ses galas de boxe. «Je ne m’associerais pas avec n’importe qui. Eleider, c’est vraiment une bonne personne et il partage ma vision. Mes habits sont faits pour des gens qui veulent sortir du lot et avoir une image personnelle professionnelle. » Les hockeyeurs Jonathan Marchessault et Jonathan Huberdeau ainsi que Didier Drogba sont aussi des clients du jeune designer.

Le basketteur Serge Ibaka, des Raptors de Toronto, se serait aussi montré intéressé dans une rencontre à Toronto, mais rien de concret ne s’est produit depuis. Pour Francis Mayer, c’est une forme de reconnaissance pour son travail de voir ces athlètes porter sa griffe. Ces vedettes sportives sont une clientèle idéale en raison de leur popularité. Ils n’ont aucun problème à défrayer les coûts de celui qui ne fait aucun complet en bas de 1000$.       

Nouvelle vision

Peu importe le domaine, faire changer les mentalités n’est jamais une mince tâche. Francis aimerait apporter sa contribution à la mode québécoise.

Francis Mayer en pleine création

Photo gracieuseté

«Je n’aime pas la vision minimaliste des Québécois qui sacrifient sur la qualité pour acheter des vêtements le moins cher possible. J’aimerais faire évoluer les choses pour que les gens achètent moins de vêtements, mais d’une plus grande qualité et qu’ils puissent les porter plus longtemps. Je suis là pour procurer aux gens des émotions positives par la mode.»

L’importance de rêver

Son prochain grand projet est de développer une identité unique à l’aide d’une marque de designer. «J’ai toujours aimé ce que faisait Ralph Lauren à ce niveau, avoir son image de marque tout en respectant ses valeurs personnelles. Mon but serait de devenir assez gros pour pouvoir mettre de la pression sur les magasins à grande surface.»

Francis continue de voir grand pour son entreprise et assure qu’il apprend sur lui-même tous les jours en pratiquant ce métier. Peu importe où on le retrouve sur la planète, il sait pertinemment qu’il doit continuer à entretenir sa liberté pour y puiser la créativité qui va entretenir son rêve.  

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