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Aider les enfants dans leur développement

SANTÉ. Marie Julie Paradis a appris que son fils était autiste quand il avait 3 ans. Cette épreuve est devenue une profession: elle a récemment ouvert une clinique, à Beauport, qui œuvre auprès d’enfants qui vivent avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

La fille de Marie Julie Paradis, Angélique; Cadleen Désir, directrice générale de DÉCLIC; Marie Julie Paradis, directrice de la clinique de Québec, ainsi que son fils, Victor.

Photo gracieuseté – Ghislain Côté

Quand le diagnostic de son fils est tombé, elle a fait beaucoup de recherches sur le sujet, et s’est impliquée au sein d’Autisme Québec et du Salon de l’autisme. Pour s’outiller d’avantage elle réalise actuellement un certificat en TSA à l’Université du Québec à Rimouski, à temps partiel.

Quand elle a commencé ce certificat, elle ne savait pas où ça allait la mener, autre que de comprendre et outiller son enfant, elle qui a travaillé toute sa vie dans le domaine de la vente, des communications et du marketing. En février dernier, elle a fait la connaissance de Cadleen Désir, directrice générale de la clinique Déclic de Montréal, qui a démarré il y a 11 ans. Puis, celle de Québec est née.

«Je comprends très bien la réalité des parents qui vivent avec un enfant qui a un retard ou un trouble de développement», explique-t-elle, en ajoutant qu’au public il faut entre 18 mois et 2 ans pour obtenir des services. C’est d’ailleurs ce besoin des parents d’avoir de l’accompagnement rapide qui l’a poussée à changer de carrière.

«À 3 ans, mon fils ne parlait pas. Si j’avais attendu que les services au  public m’aident à stimuler mon fils en langage, peut-être qu’aujourd’hui il ne parlerait pas», explique la maman originaire de Boischatel. Victor a aujourd’hui 8 ans, il est en deuxième année, dans une classe régulière. «Oui, il a un trouble de langage. Il est autiste. Il a un TDAH. On en est là parce qu’on a été capable de l’outiller, parce qu’on a fait de l’intervention précoce», soutient-elle.

Les services

La clinique Déclic compte dans son équipe des psychoéducatrices et des orthophonistes orthophonistes en plus d’offrir des services d’interventions spécialisées. Des services en psychologie et en nutrition viendront s’ajouter graduellement.

Déclic offre ses services en clinique, mais se déplace aussi dans les Centres de la petite enfance (CPE). Les psychoéducatrices ou orthophonistes peuvent alors aider et supporter les éducatrices pour mieux inclure ces enfants dans les groupes.

La clinique préconise une approche par talent : «On mise sur les forces de l’enfant. Oui il y a un trouble particulier, mais il a de super belles qualités. C’est ce sur quoi on mise», explique la directrice, Marie Julie Paradis.

De plus, avec Autisme Québec, elle animait des «soirées de sacoches» pour briser l’isolement des mamans. Pour poursuivre cet objectif d’entraide, des soirées d’informations sur divers sujets seront offertes gratuitement tous les mois à la clinique. «Quand un diagnostic tombe, on a besoin de savoir ce qu’on fait, vers qui on se tourne et, surtout, c’est quoi l’autisme. On a l’impression d’être seules au monde», ajoute-t-elle.

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