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Rencontres intergénérationnelles dans Montmorency

SOUVENIRS.
Raymond Juneau, 90 ans, est impatient de raconter ses souvenirs du quartier
Montmorency aux enfants de l’école du Parc. «Montmorency est un quartier possédant
une histoire assez particulière. C’est l’un des quartiers industriels les plus
importants de Québec.»

Photo aérienne de la chute Montmorency et des environs (1945).

Photo archives Ville de Québec – W. B. Edwards Inc.

Dans le cadre d’un projet de stage en organisation communautaire, l’initiatrice de ces rencontres, Mélanie Lantagne Lopez, 26 ans, a démarré un projet avec les aînés du quartier Montmorency. Deux fois par mois, ils se rencontraient autour d’un café pour discuter de leurs souvenirs et présenter d’anciennes photographies du quartier.

Les membres du café-rencontre ont ensuite décidé de créer un cartable à l’aide de photos tirées de leurs archives personnelles et celles de  d’autres gens du quartier. Ce cartable a été exposé à la bibliothèque Fernand-Dumont.

Au début du projet, en 2015, les membres avaient lancé l’idée de partager ces souvenirs avec les enfants du quartier. Maintenant étudiante à la maîtrise en travail social à l’Université Laval, Mme Lantagne Lopez a décidé d’aller de l’avant avec cette idée de rencontres bigénérationnelles pour son projet de maîtrise.

Le groupe, composé de 14 personnes âgées entre 50 et 90 ans, ira rencontrer les jeunes de cinquième et sixième année de l’école Beausoleil – bâtiment du parc. Les membres ont choisi des photos portant sur cinq thèmes, qu’ils présenteront aux élèves en leur racontant «comment ça se passait dans leur temps».

«Je voyais que ces rencontres avaient un impact positif sur eux. Les bienfaits de la remémorations de souvenirs sur les aînés ont été prouvés et j’ai fait beaucoup de lectures à ce sujet», rapporte Mme Lantagne Lopez, qui rappelle que l’idée de partager ces souvenirs avec les enfants est venue d’eux, lors d’un café-rencontre.

Histoires à raconter

M. Juneau a toujours aimé raconter des histoires aux enfants, comme son père le faisait avec lui. Certains de ces enfants à qui il contait des histoires sont aujourd’hui mariés et ont des enfants.

«En 1948, on allait sur le fleuve pour voir la coupe de glace. Ils mettaient ça sur des traineaux. Les jeunes ne connaissent pas ça, la glacière. C’est important de leur raconter l’histoire du quartier», estime-t-il, en ajoutant que ce sera un plaisir pour lui de jaser avec les enfants et de répondre à toutes leurs questions.

«Je n’ai pas travaillé à Dominion, mais mes cousins et mes amis, oui. Tout le monde se connaissait. Il y avait beaucoup d’entraide dans ce temps-là. Aujourd’hui, avec les tablettes, les téléphones et les ordinateurs plus personne ne se parle»,  se désole M. Juneau.

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