Sécurité urbaine: Le quartier Giffard parent pauvre de Québec ?

Habité par une importante proportion de résidents de 50 ans et plus, le quartier Giffard de l’arrondissement de Beauport souffre d’un manque d’aménagements piétonniers et de pistes cyclables, ainsi que d’une carence en surveillance policière qui rendent la population inquiète en matière de sécurité urbaine.

C’est ce que révèlent les résultants de l’enquête effectuée, en janvier dernier, par le Conseil de quartier du Vieux-Moulin à laquelle ont participé 533 résidents du secteur Giffard. Distribué par la poste, le questionnaire de cette consultation a porté sur des thèmes reliés à la circulation et à la vie dans le quartier.

Selon le responsable du Comité de sécurité urbaine au Conseil de quartier du Vieux-Moulin, Jacques Lachance, les résultats obtenus laissent sous-entendre que le secteur Giffard s’avère le parent pauvre des six arrondissements de Québec en matière de sécurité urbaine.

Précisant que 37 % des participants ont utilisé comme mode de réponse la forme électronique du questionnaire proposé sur le site Internet du conseil, M. Lachance souligne que les données ont été analysées en tenant compte de la division du quartier en trois secteurs, ceux au nord et au sud de l’autoroute Félix-Leclerc, ainsi que le nouveau situé sur le domaine de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, à l’ouest de l’avenue D’Estimauville.

Un appui marqué pour des pistes cyclables

L’enquête a révélé un appui marqué à l’instauration de pistes cyclables pour rejoindre, prioritairement, le Corridor des Cheminots, à partir de l’avenue du Bourg Royal en empruntant Rhéaume pour poursuivre, soit par Évangéline, Alexandra ou le chemin du Petit-Village. Les répondants soutiennent aussi majoritairement l’ajout d’une piste cyclable vers le Corridor du Littoral en empruntant D’Estimauville.

63 % des répondants sont favorables à l’installation de feux de signalisation à décompte numérique, entre autres, dans le secteur situé au sud de l’autoroute où l’utilisation de cette technologie n’est pas généralisée et obtient un fort support des cyclistes et des gens qui circulent régulièrement à pied dans le quartier. On y note que la bibliothèque Étienne-Parent serait davantage fréquentée si l’accès était plus sécuritaire.

La moitié des répondants se disent insatisfaits ou très insatisfaits au sujet de la circulation dans leur rue respective, principalement en ce qui concerne le respect des règlements de circulation (59 %) et le revêtement des rues ( 57 %). Concernant la surveillance policière, 49, 3 % des répondants se sont montrés insatisfaits, mais ce taux d’insatisfaction grimpe à 67 % dans le secteur situé sur le domaine de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec.

La déficience du déneigement hivernal des rues et des rares trottoirs ainsi que, pour les piétons, la durée trop courte des passages aux intersections où il y a des feux à décompte numérique figurent notamment parmi les données.

«Les résultats identifient aussi les rues où habite le plus grand nombre de répondants s’étant montrés très insatisfaits. Parmi les endroits problématiques les plus souvent cités, qui servent souvent d’axes de transit pour les non-résidents du quartier, la palme revient à la rue Saint-Samuel au nord de l’autoroute 40 et, au sud, au chemin Royal et au boulevard Mgr-Gauthier», conclut M. Lachance.

Pour plus d’information, le rapport complet de cette enquête sera disponible à compter du vendredi 24 février sur le site http://www.conseilsdequartierbeauport.org/html/accueil_vieuxmoulin.html Beauport Express, membre du Groupe Québec Hebdo.