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Beauport 2020 : Journée d’information citoyenne

PORT. Environ 300 citoyens concernés par le projet Beauport 2020, pour la construction d’un quai multifonctionnel et pour le réaménagement de la plage sur le site de la Baie de Beauport, ont assisté à la journée d’information organisée par l’administration portuaire de Québec.

Lucie Poliquin et Ronald Robitaille, deux résidents de Limoilou, tenaient à en savoir plus sur les impacts que pourrait avoir le projet d’agrandissement des infrastructures portuaires sur leur voisinage. «Plus de camions, plus de trains; c’est là qu’on se dit, est-ce qu’il y aura plus de bruit?», se questionne M. Robitaille.

«Les réponses qu’on a, c’est beau», admet-il, «mais on est très méfiants», tranche Lucie Poliquin. «Parce que le port, à date, a été un mauvais citoyen», estime-t-elle, en faisant valoir qu’il a fallu une mobilisation citoyenne pour que l’administration accroisse ses communications avec le public.

Somme toute, la rencontre a été utile, concluent Lucie Poliquin et Ronald Robitaille, mais certaines questions demeurent sans réponse: «Comme pour [la manutention de marchandise en] vrac, ils ne savent pas ce qu’il va y avoir», note Mme Poliquin. «Il n’y a aucun contrat de conclu», complète M. Robitaille.

Difficile en effet de savoir à ce stade ce qui transitera dans le terminal projeté, reconnait la conseillère en relations publiques pour l’administration portuaire, Marie-Andrée Blanchet. «Il faut construire un quai avant d’attirer des clients. C’est la base du commerce maritime», explique-t-elle. En revanche, «on a déjà pris des engagements», fait valoir Mme Blanchet, par exemple que la marchandise soit sous couvert.

Un «mauvais choix», croient des organismes

Rien cependant pour convaincre les groupes Vigilance Port de Québec et Accès Saint-Laurent, qui ont profité de la rencontre pour faire valoir aux citoyens que l’implantation du projet dans la Baie de Beauport est selon eux «un mauvais choix».

Dans le transport du vrac, «la marchandise a beau valoir cher, elle ne fait qu’y transiter», soutient Mme Lalande de Vigilance Port de Québec. «Donc, peu de retombées économiques – peu importe ce qu’on en dit – et beaucoup d’espace et d’impact négatifs pour la communauté alors que selon nous, on peut très bien  ramener vers le centre-ville les activités portuaires  plus compatibles et décaler ces activités-là dans d’autres lieux plus propices.»

Où, par exemple? «En dehors de Québec», tranche Daniel Guay d’Accès Saint-Laurent. «Le port de Gros-Cacouna [au Bas-Saint-Laurent] est à vendre», poursuit-il, avançant que le «port de Québec pourrait l’acheter pour le développer».

L’administration portuaire de Québec assure que les questions et les commentaires des citoyens recueillis lors de la journée d’information seront pris en compte dans l’orientation du projet. «Nous souhaitons entendre la population et des journées comme celles-ci nous permettent de créer des forums d’échange constructif avec les citoyens», a exprimé le président-directeur général, Mario Girard.

TC Media

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