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La Société d’art et d’histoire de Beauport doute de son efficacité

PATRIMOINE URBAIN. Le passé étant garant de l’avenir, la Société d’art et d’histoire de Beauport a émis de sérieux doutes quant à l’efficacité du futur plan de conservation du site patrimonial de Beauport qui découlera de la consultation publique effectuée au cours des dernières semaines par le Conseil du patrimoine culturel du Québec.

Mandaté par le ministère de la Culture et des Communications du Québec pour présenter les orientations de ce plan en vue de la préservation, de la réhabilitation et de la mise en valeur du site patrimonial de Beauport, le Conseil du patrimoine culturel du Québec a tenu, mercredi soir à l’hôtel Ambassadeur, une deuxième audience publique visant à recueillir des mémoires d’organismes et de citoyens intéressés par la sauvegarde et l’animation de sites historiques.

Une vingtaine de citoyens ont assisté à cette rencontre où il a été permis d’apprendre que 10 mémoires ont été déposés, dont un soumis par la Société d’art et d’histoire de Beauport qui déplore le fait que les mesures de protection instaurées avec la création de l’arrondissement historique de Beauport en 1964 et son agrandissement en 1985 n’avaient pas empêché sa détérioration.

Porte-parole de l’organisme, Réal Gobeil a mentionné que dans les 30 dernières années l’administration municipale avait accordé un bon nombre de permis qui ont dénaturé le paysage en maints endroits.

Un goût amer

«Quoique plein de bonnes intentions, le plan de conservation du site patrimonial de Beauport ne peut être considéré qu’à la lumière des expériences passées et celles-ci laissent un goût amer qui tend à faire planer le doute sur son efficacité future. La question que nous nous posons est la suivante : «Est-ce que les dispositions de la Loi sur les biens culturels d’alors soumise à la volonté du ministre ont empêché le morcèlement de la propriété Théophile Grenier à Courville, la démolition ou le déplacement de plusieurs bâtiments à valeur patrimoniale dans le secteur du bourg du Fargy pour permettre l’implantation ou l’agrandissement de commerces ou simplement pour améliorer le nombre de cases de stationnement?» peut-on lire dans le mémoire déposé par l’organisme.

Le document note, entre autres, que la Ville de Québec, depuis les fusions municipales, a vu ses responsabilités propres prendre le pas sur les mesures légales de protection au niveau de l’aménagement du territoire et de l’affectation des sols, faisant en sorte qu’elle n’applique même pas ce qu’elle demande aux citoyens.

Des ajouts demandés au plan

L’arrondissement historique de Beauport s’étend sur 6 km de part et d’autre de l’avenue Royale entre le parc des Martyrs à Giffard et le parc de la Chute-Montmorency à Courville. Quelques mémoires déposés par des citoyens ont proposé que le plan de conservation devrait aussi comprendre des secteurs historiques connexes comme le quartier Montmorency, la Côte de Courville, le site du moulin banal des Jésuites à Giffard et le quartier Everell, un secteur de villégiature des années 1920, dont les propriétés s’étendaient jusqu’au fleuve.

Les membres du comité d’audition du Conseil du patrimoine culturel du Québec ont tenu à rappeler que ces demandes d’agrandissement des limites du site patrimonial de Beauport allaient être soumises au ministre, mais que le processus pourrait être long.

La transcription de l’audience et le contenu des mémoires déposés autorisés par leurs auteurs seront disponibles d’ici quelques semaines sur le site du Conseil du patrimoine culturel du Québec au www.cpcq.gouv.qc.ca.

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