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«Injuste et immoral» – Régis Labeaume

Après la victoire lundi du syndicat des cols bleus de Québec sur leur grief concernant les matières résiduelles, qui forcera la ville à payer 1,7 M$ (1,5 M$ en plus des intérêts) pour des heures que les travailleurs manuels ont perdu au profit de la sous-traitance au privé, l’administration Labeaume presse le gouvernement de revoir le droit de gérance des municipalités, en légiférant.

La décision du tribunal d’arbitrage sur la période reconnue du grief, de juin 2009 à mai 2011, est sans appel. «On est menottés, on n’a pas de prise légale. Avec cette décision, on ne peut plus diminuer les postes existants, et ce sera à la charge des contribuables de Québec», a souligné le maire de Québec, Régis Labeaume.   

Rappelons que l’objectif principal du plan quinquennal de main-d’œuvre 2013-2018, dévoilé lundi, est de sabrer 250 postes (abolition de 350 postes et création d’au maximum 100 postes) au cours des cinq prochaines années. Au cours du dernier plan quinquennal, 624 postes ont été abolis, dont près du tiers liés aux cols bleus. Soulignons que la Ville de Québec ne peut abolir d’emplois de pompiers et de policiers.  

Ainsi, puisque la Ville de Québec se voit dans l’obligation de respecter la décision de l’arbitre, le maire Labeaume a évoqué du bout des lèvres que d’autres syndicats pourraient écoper de l’abolition de postes planifiée dans le plan quinquennal 2013-2018. «On veut respecter nos engagements», a martelé le maire de Québec.

Plancher d’emploi

Toutefois, en respectant la décision prise par l’arbitre, l’administration Labeaume devra ouvrir de 150 à 200 postes pour ramener au plancher d’emploi de la convention collective du syndicat des cols bleus.

M. Labeaume croit qu’en retrouvant ses droits de gérance, la ville pourra confier au privé le travail non névralgique, selon lui, comme l’horticulture, l’entretien ménager et la collecte des matières résiduelles, tout en protégeant la sécurité d’emploi des travailleurs réguliers actuels.

Groupe Québec Hebdo.

 

Économies annuelles potentielles en confiant au privé

Entretien ménager: 1,36 M$

Matières résiduelles: 1,26 M$

Horticulture et serres: 515 984$

(Source: Ville de Québec)

Le maire de Québec, Régis Labeaume, demande au gouvernement Marois de revoir le droit de gérance des municipalités, afin d’avoir les coudées franches pour confier au privé du travail qui n’est pas essentiel, selon lui, de garder à l’interne et pour générer des économies potentielles. (Photo Véronique Demers)

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