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La pandémie a freiné le pickleball

Pickleball
Élaine Roy a peur d’une explosion des coûts si le privé vient solutionner le problème du manque de terrains lié à sa discipline. Photo: 123RF

TENDANCE. Né d’un mélange entre le tennis, le badminton et le ping-pong, le pickleball gagne en popularité chez de nombreux adeptes de la Capitale-Nationale. Une tendance qui n’ira pas à la baisse selon la présidente de l’Association pickleball des Chutes région de Québec (APCRQ), Élaine Roy.         

«C’est le sport qui grossit le plus vite en Amérique du Nord. Le jeu s’apprend rapidement et il est facile de s’améliorer. Tout le monde peut y jouer, le côté social est très présent avec la majorité des matchs en double. Le risque de blessures est moins grand qu’au tennis puisque la surface à couvrir est plus petite. On peut affirmer que c’est un sport idéal pour les baby-boomers. Il ne faut pas oublier également que c’est peu dispendieux. On peut jouer trois heures pour 5$», explique la dirigeante.   

«On peut affirmer que le pickleball est un sport idéal pour les baby-boomers.»

Élaine Roy 

Denis Lemieux représente parfaitement cette nouvelle catégorie d’adepte. Le Beauportois âgé de 68 ans tient à garder la forme, mais le tennis devenait un peu trop difficile sur les articulations. «J’ai fait la transition et j’adore le pickleball. Un sport qui convient parfaitement à mes besoins et j’en retire beaucoup de plaisir. Le seul problème est que j’aimerais jouer plus souvent, mais il est difficile de trouver des trous dans la plage horaire.»   

Manque de place?  

Une problématique qui n’est pas nécessairement vraie actuellement, mais qui l’a été dans le passé et qui pourrait revenir à nouveau selon Élaine Roy. 

«Avant la pandémie, il y avait un véritable problème. C’était plein à craquer. Nous étions rendus à 480 membres et ça augmentait tous les jours. Une augmentation de 300% en 18 mois. Nous avons essuyé une grande diminution de nos membres depuis le début de la crise sanitaire. C’est certain que plusieurs de nos membres étaient dans une portion plus à risque de la société. Pour revenir sur la fréquentation des terrains, ce n’est pas plein actuellement, mais j’ai confiance que ça revienne à notre précédent niveau d’où l’importance d’avoir des sites dédiés uniquement au pickleball.»    

Cohabitation privilégiée 

Cette vision des choses n’est pas celle de la Ville de Québec,  même si la Ville ne nie pas la popularité croissante de la discipline.   

«En 2019, 40 terrains de pickleball ont été lignés sur 8 sites de tennis, en mode partagé sur l’ensemble du territoire. Dans le cas de certains sites, ces aménagements ont nécessité une période d’adaptation entre les utilisateurs au début. De manière générale la cohabitation se déroule très bien. En fin de saison 2020, la fréquentation et la satisfaction des usagers sur ces aménagements ont été sondées. Face aux constats et désireuse d’offrir des services de proximité, la Ville prend l’orientation d’optimiser et de poursuivre à court terme le lignage de pickleball sur des terrains en surface dure et accès libre sur l’ensemble du territoire.

La Ville n’envisage pas l’aménagement de sites dédiés uniquement au pickleball pour le moment. Rappelons que la grande majorité des disciplines sportives partagent des plateaux similaires pour la pratique de leur discipline et les plateaux sportifs sont très fréquemment « multilignes » pour en permettre la pratique, comme c’est le cas notamment pour les gymnases», précise le porte-parole de la Ville de Québec, David O’Brien tout en ajoutant qu’il existe aussi une patinoire extérieure lignée en pickleball pour la période estivale au Pivot à Beauport. 

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