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Le cadeau empoisonné

Kim avec Elizabeth pendant les traitements à l’hôpital. (Photo gracieuseté) Photo:

TÉMOIGNAGE. Le temps des Fêtes est une période de réjouissance où il fait bon de se retrouver en famille et apprécier la présence d’autrui. Personne ne suspecte que la maladie peut frapper sournoisement à ce moment précis. Pour Kim Boisvert, maman des jumelles de deux ans Elizabeth Leclerc et Evelyne Leclerc, la journée du 25 décembre 2019 sera à jamais gravée dans sa mémoire.

«Les filles étaient dans la famille de leur papa à Drummondville et mon ex-conjoint m’appelle en urgence le 24 décembre en me mentionnant que l’état de santé d’Elizabeth ne va vraiment pas bien. Il décide de l’envoyer à l’hôpital. Il faut mentionner qu’elle n’a pas eu une naissance facile alors qu’elle est née avec le syndrome de Moebius, une maladie rare. C’est une paralysie faciale qui altère les mouvements du visage ainsi que la déglutition, mais qui ne touche aucunement les capacités mentales. Elle fait beaucoup de physiothérapie et est déjà habituée à se battre», explique la mère de famille beauportoise.

Les prises de sang prises à l’hôpital de Drummondville ne rassurent aucunement le personnel médical qui choisit de transférer la jeune Elizabeth au Centre hospitalier de l’Université Laval (CHUL), à Québec.

La jeune Élizabeth avec son toutou. (Photo gracieuseté)

Coup de masse

Le verdict tombe le matin du 25 décembre alors que le pédiatre annonce le résultat des tests aux parents. La petite Elizabeth souffre d’une leucémie. «Le choc est immense! Tu te demandes pourquoi cet acharnement sur ton enfant? Pourquoi Elizabeth alors qu’elle traverse déjà beaucoup d’adversité avec sa maladie initiale? Il y a des sentiments de frustration,d’injustice et beaucoup de tristesse, mais le choc initial passe et tu te demandes assez rapidement ce que tu peux faire pour aider ton enfant. De toute façon, il n’y a pas d’autre option et tu te mets en recherche de solutions. Je dois dire que tout le personnel de l’unité Charles-Bruneau est extraordinaire. La prise en charge est immédiate et nous avons rapidement établi un plan de match avec l’oncologue.»

Du positif

Étonnamment, le jeune âge d’Elizabeth est un atout dans ce combat contre le cancer. La leucémie est plus facile à traiter quand un enfant est en bas âge. «Nous sommes super positifs et les médecins également. Il est simplement hors de question que j’enterre mon enfant! Nous suivons le protocole de Boston qui prend le système immunitaire de notre enfant où il est rendu pour ensuite le rétablir alors que les traitements antérieurs de la leucémie ramenaient le système immunitaire à zéro avant de guérir. Les statistiques disent que 9 enfants sur 10 guérissent maintenant de cette maladie.»

Un peu d’aide

La leucémie est loin d’être une sinécure autant pour le patient que pour son entourage et il y a évidemment plusieurs moments difficiles. «Il y a assurément un avant et un après au cancer. Quand je vois ma fille et que je porte un masque pour ne pas lui propager des maladies, elle ne comprend pas et elle me demande de l’enlever, c’est tellement difficile pour un cœur de mère. Au niveau personnel, c’est également l’enfer. Il a été décidé que je mettrais ma carrière sur pause pour m’occuper de ma fille pour les deux prochaines années, mais au niveau financier c’est très difficile. Je n’ai jamais demandé d’aide dans ma vie, mais avec les circonstances exceptionnelles que vous connaissez, j’ai commencé une collecte de sociofinancement afin de m’aider à respirer pour payer mon loyer et m’occuper de ma fille l’esprit en paix. Je suis tellement reconnaissante à ceux qui ont contribué», termine la femme de 33 ans.

Au moment d’écrire ces lignes, la jeune Elizabeth en était au jour 13 de son traitement qui pourrait durer deux ans et c’est au jour 32 qu’elle recevra son premier pronostic sur ses chances de survie.

Pour contribuez à la campagne de sociofinancement qui a récolté 11 086$ sur un objectif de 15 000$ pour aider Elizabeth et sa famille: https://www.gofundme.com/f/la-leucemie-d039elizabeth

Élizabeth sur son lit dans sa chambre d’hôpital. (Photo gracieuseté)
Kim a connu une année 2019 très difficile avec le cancer de sa fille et la séparation avec son conjoint après 15 ans de vie commune et elle souhaite avoir une belle année 2020 en commençant par le retour de sa fille à la maison. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

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