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Un gigantesque labyrinthe sur les terres des Sœurs de la Charité?

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

ATTRACTION. Luc Pelletier, instigateur du célèbre labyrinthe de La Pocatière qui a lieu chaque année depuis six ans, souhaite déplacer son projet à Québec et y réaliser le record du plus grand labyrinthe de maïs mondial. Il aimerait l’implanter sur les terres des Sœurs de la Charité afin d’y attirer une clientèle touristique.

Luc Pelletier a déjà demandé à Groupe Dallaire ainsi qu’à la Ville de Québec et Semican, l’entreprise agricole qui exploite actuellement à contrat les terres, l’autorisation de mener à bien son idée. En attente de réponses, il voit grand. «J’aimerais réaliser le record Guinness du plus grand labyrinthe de maïs», confie celui qui l’a manqué de peu avec sa réalisation à La Pocatière. Il espère dépasser celui de Dixon en Californie qui détient actuellement le titre.

Un labyrinthe dans un champ cultivé

«La population voulait que ça reste à vocation agricole. Avec mon projet, qui dure habituellement de juillet à l’Halloween, on sème le champ au complet de maïs en grains, précise-t-il.

Comment on réalise le dessin? «C’est un tracteur qui fait le chemin avec un GPS qui lui indique où aller». Et qu’en est-il de la rangée de maïs sacrifiée pour le dédale? «Comme j’explique aux gens, le maïs perdu n’est pas vraiment perdu puisque c’est de l’engrais qu’on met. L’année suivante, il pousse juste plus haut».

Pour concrétiser le labyrinthe, Luc Pelletier aura besoin de 80 acres au total et la longueur du circuit entre les épis prend au public de trois à quatre heures à marcher en cherchant la sortie. Pour M. Pelletier, nul doute que son labyrinthe attirera du monde. «En six ans, on a attiré 80 000 visiteurs à La Pocatière», fait-il valoir.

Puisque le projet est voué à être temporaire, son créateur croit que cela ne nuirait à aucune des parties, en conservant la vocation agricole actuelle. La Ville de Québec, dont le Schéma d’aménagement qui prévoyait le dézonage des terres agricoles a été refusé pour une troisième fois par le gouvernement, a récemment réitéré sa volonté de les dézoner pour y favoriser un projet immobilier résidentiel du Groupe Dallaire.

Un projet né du hasard

Lorsque Luc Pelletier était agent de développement à La Pocatière, on lui a demandé d’organiser l’événement de l’Halloween, il y a six ans. «Je leur ai dit, ok, mais je veux avoir carte blanche sur la programmation. Je n’y connaissais rien et je n’avais jamais fait de plan», s’amuse-t-il. Fort du succès de la première édition, il a continué et consolidé le labyrinthe pendant les deux années qui ont suivi avant de le réaliser les trois dernières à son compte pendant plusieurs mois.

Celui qui a étudié en animation et recherche culturelle ainsi qu’en théâtre aime particulièrement l’accueil du public et lui donner des explications amusantes.

Le trentenaire espère obtenir sa réponse bientôt afin d’aller de l’avant. «On dit que ce sont les extraterrestres qui font des formes dans les champs. Ça prend un extraterrestre comme moi pour faire ce labyrinthe», conclut-il.

 

Voici le labyrinthe que Luc Pelletier a déjà réalisé à La Pocatière. (Photo gracieuseté)

 

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