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Usine de SICO à Beauport: la fin d’un fleuron québécois

L’usine SICO a appartenu au groupe hollandais AksoNobel de 2016 à 2013 avant la vente à PPG. (Photo Métro Média – Jean Carrier) Photo:

EMPLOI. C’est en 1937 que Roméo Fillion et Marcel Deslauriers fondent SICO, à Québec. 82 ans plus tard, il ne reste que deux personnes à l’usine de Beauport alors que la production s’est arrêtée il y a près de deux semaines. Le démantèlement de l’usine continue son processus et le stationnement de l’usine est désert preuve irréfutable que les temps changent.   

Pour Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec – Chaudière-Appalaches de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), une fermeture d’usine n’est jamais un évènement heureux. «C’est triste, spécialement lorsqu’il s’agit d’un fleuron québécois qui a forgé d’une certaine façon le Québec. Cependant, la fermeture s’est bien déroulée et les ouvriers ont pu négocier de bonnes conditions de départ. Les gens étaient satisfaits et il faut mentionner que dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les personnes devraient être en mesure de se replacer ailleurs.»

Plusieurs politiciens avaient donné leur appui aux ouvriers au moment de la fermeture annoncée par le géant américain PPG et propriétaire de SICO. Le premier ministre François Legault avait même fait la suggestion aux Québécois de boycotter les produits de SICO. Des déclarations qui n’ont rien changé au destin de l’usine beauportoise. «J’étais présente à l’assemblée générale quand les travailleurs ont pris la décision de tourner la page. Il y avait beaucoup de colère, mais ils ont choisi cette voie parce qu’ils ne voyaient aucun avenir avec PPG», mentionne la présidente.

Il n’y a plus que deux employés à l’usine SICO de Beauport qui devraient terminer de travailler dans quelques semaines. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

Cause de la fermeture

L’acquisition de SICO par l’entreprise PPG s’est faite en 2013. La relation entre le propriétaire et le syndicat des travailleurs n’a pas toujours été au beau fixe alors qu’un conflit de travail a éclaté en 2015. Cependant, Ann Gingras refuse d’y voir une raison pour la fermeture de l’usine. «Je ne pense vraiment pas que cela a joué dans le résultat final. C’était une décision d’actionnaires de PPG purement et simplement. Il est vrai qu’il n’y avait pas eu d’améliorations significatives à l’usine à travers le temps et qu’il était impossible d’agrandir par l’extérieur et qu’il y a une limite à ce que tu peux faire comme agrandissement par l’intérieur. Cependant, je tiens à mentionner que l’usine a été rentable jusqu’à la fin et que je trouve ça pénible de voir un autre fleuron québécois disparaître.»

L’usine beauportoise employait 75 personnes alors que le centre de distribution à Longueil a également fermé.

La fermeture de l’usine beauportoise a été annoncée en novembre dernier. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

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