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35 ans pour Entraide Agapè: d’une soupe populaire à un organisme qui aide 50 000 bouches par année à se nourrir

Toute l’équipe d’Entraide Agapè avec un nouveau camion de livraison réfrigéré qui avait même reçu une bénédiction pour l’occasion en décembre 2018. (Photo gracieuseté) Photo:

ENTRAIDE. En 1981, les fondateurs d’Entraide Agapè Josiane Thériault et Émilien Thériault organisent une soupe populaire au sous-sol de l’église Saint-Roch. Des débuts modestes alors que des repas chauds et de l’enseignement religieux sont offerts gratuitement aux personnes sans-abri. Entraide Agapè se concentre maintenant à aider les personnes en situation précaire à se nourrir avec sa banque alimentaire alors que la ressourcerie fonctionne comme une entreprise d’économie sociale qui vise à financer la banque alimentaire avec son magasin de bonnes occasions qui offre de l’aide matérielle.

L’organisme a également changé de nom souvent au cours des années : La Communauté Agapè, La petite Fabrique ou les Trésors d’Agapè out tous été utilisés avant de devenir le nom que l’on connaît aujourd’hui: Entraide Agapè. Pour le directeur général, Daniel Régimbald, les ramifications de son organisme ne s’arrêtent pas là. «Il faut également ajouter à notre mandat l’aide aux personnes immigrantes. En fait, notre organisme arrive à aider autant de personnes en raison de la collaboration avec les autres organismes de Québec. Que ce soit le Centre multiethnique de Québec, Centraide ou Moisson Québec, nous ne travaillons pas en compétition, mais tous ensemble afin d’aider les gens. Quand je suis arrivé en place il y a six ans, c’était mon mandat de rétablir un climat de collaboration favorable avec les autres organismes d’entraide de la région. Il y avait eu un peu de chicane dans le passé, mais je suis très content de voir que l’harmonie est revenue avec nos partenaires. Je pense que nous sommes un bon complément de Moisson Québec alors que nous offrons de la variété alimentaire.»

L’organisme Kif-kif pour les femmes immigrantes qui se rencontre dans les locaux d’Entraide Agapè. (Photo gracieuseté)

Besoins grandissants

Si la région de Québec continue de battre des records avec des taux de chômage très bas, cela n’empêche pas les gens d’avoir recours aux banques alimentaires plus que jamais. «Nous aidons 20 000 bouches à se nourrir et si l’on tient compte de notre aide à au moins 15 autres organismes, c’est 50 000 bouches que nous aidons par année. Le coût de la vie augmente, l’endettement est très élevé et les produits alimentaires augmentent également. Tous ces facteurs contribuent à faire augmenter la demande pour nos services. Cela arrive parfois que l’on me fasse remarquer que certaines automobiles qui sont dans notre stationnement sont des marques de luxe. Nous aidons tout le monde et personne n’est à l’abri d’une séparation, d’un licenciement ou d’une situation difficile. Le visage de la pauvreté change et nous faisons toujours nos vérifications pour ceux qui ont besoin de nous. Il ne faut pas oublier que nous sommes bien souvent le dernier recours, après nous, c’est la rue.»

De l’argent ou du temps

Il n’y a pas nécessairement de meilleure façon pour aider l’organisme situé à Beauport alors qu’Entraide Agapè a autant besoin de dons d’argent ou de nourriture que de personnes pour venir travailler. «La logistique de notre personnel est difficile parce qu’il arrive souvent que les entreprises pigent dans nos employés, car nous agissons également pour faire de la réinsertion sociale. C’est une gymnastique difficile de toujours trouver des gens pour venir travailler. Au niveau monétaire, notre budget est de 1,8M$ dont 60% sont subventionnés ce qui laisse quand même un 40% qu’il faut trouver chaque année. Inutile de dire que nous prenons tous les dons d’argent», assure le dirigeant.

C’est la fête

Pour souligner les 35 ans de l’organisme, un important souper est organisé  au sous-sol de l’église Saint-Ignace-de-Loyola le 21 septembre. La soirée débutera à 17h avec un cocktail pour l’occasion. Un souper multiculturel sera servi par la suite avec au menu de la lasagne, de la paëlla et du couscous. Le coût du souper est de 10$ pour un adulte et de 5$ pour un enfant de 6 à 12 ans.

Les paniers de Noël apportent toujours de la joie et du réconfort aux familles dans le besoin. (Photo gracieuseté)

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