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Le Centre médical Beauport toujours en péril

La situation du Centre Médical de Beauport est toujours précaire. (Photo Métro Média – Archives) Photo:

SANTÉ. Si le Centre médical de Beauport ne veut pas devenir un groupe de médecine familial (GMF) qui doit couper dans ses services offerts à sa clientèle, il devra recevoir de l’aide. C’est ce qu’affirme du moins le docteur Nil Lefrançois.

«Nous sommes présentement six médecins pour 11 000 patients ce qui équivaut dans les faits à 13 000. J’estime qu’il faudrait être au moins huit médecins pour que le centre fonctionne normalement», affirme le docteur maintenant âgé de 72 ans.

La pratique médicale beauportoise a bien reçu l’arrivée d’un nouveau médecin dans ses murs en décembre, mais le départ d’un médecin pour une autre clinique et la retraite d’un autre ont plongé la clinique dans un climat d’incertitude à nouveau.

«Nous sommes sur la corde raide et si par malheur un autre médecin devait partir, nous serions vraiment dans le trouble. Je pense aussi qu’il sera difficile de maintenir la cadence pour les personnes en place encore longtemps.»

Repartir à zéro

L’arrivée d’un nouveau médecin veut aussi dire la mise en branle d’un long processus administratif. Une pétition de 7477 patients avait été nécessaire pour attirer l’attention du ministre de la Santé de l’époque, Gaétan Barrette. Avec le changement de gouvernement, il devient impératif d’établir des nouveaux liens.

«Je ne blâme aucunement la ministre McCann et je ne voudrais pas être dans ses souliers, mais je serais surpris qu’elle sache ce qui se passe dans notre clinique. Elle ne connaît pas notre situation et il faut tout recommencer depuis le début et cela devient éreintant à la longue.»

Les dés pipés

Toujours selon le docteur Lefrançois, l’attribution des nouveaux médecins est biaisée à l’avance. «Les médecins qui ont le choix choisissent les plus grosses cliniques et c’est normal. Il y a seulement les nouveaux facturants où on possède un peu de levier et il y en a un seul pour la région de Québec et il a été accordé à l’Institut universitaire de santé mentale.»

Le directeur des services professionnels au Centre intégré universitaire de santé et services sociaux (CIUSS), François Aumond, a mentionné dans une entrevue à Radio-Canada qu’il revenait au Centre médical de Beauport de faire de la promotion pour attirer les nouveaux médecins. Une affirmation qui a fait sursauter le toubib d’expérience.

«Je n’ai aucun problème avec ça, mais il faudrait nous laisser au moins la chance d’avoir les noms des candidats. Nous avons essayé et cela n’a jamais été possible. Ce ne sont pas des renseignements que l’on peut obtenir… Vous pouvez demander à notre nouveau médecin s’il est heureux dans notre pratique et je suis certain que oui. Il faut seulement nous donner une chance d’attirer des nouveaux médecins», termine celui qui a encore l’avenir de sa clinique à cœur.

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