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Commision scolaire des Premières-Seigneuries: 70% du personnel de soutien victime de violence

22% des victimes ont affirmé avoir eu au moins 50 reprises d'évènements de violence en 2017-2018. (Photo – Deposit Photos) Photo: Sergiy Tryapitsyn

ÉDUCATION. L’année 2017-2018 a été difficile pour le personnel de soutien alors que la violence faite à leur endroit est banalisée selon le président du Syndicat du personnel de soutien de la Commision scolaire des Premières-Seigneuries (SPSCSPS-CSQ), Dominic Latouche.

«Le pire dans tout ça est qu’il y a plusieurs cas où les directions d’école demandent aux victimes de ne pas remplir de rapport d’incident. Il ne fait aucun doute que la violence est banalisée et que la situation est dangereuse alors que nous sommes beaucoup plus en mode réaction plutôt qu’en mode prévention.»

Selon le sondage réalisé au mois de juillet par la firme Ad hoc recherche, 70% du personnel de soutien de la CSDPS a subi des actes de violence. De ce nombre, plus d’une personne sur deux (59%) a subi de la violence physique.

Qui sont les agresseurs?

Les résultats du sondage identifient les élèves comme la première source de violence. Le personnel de soutien identifie les élèves dans 90% des cas répertoriés alors que les parents viennent au second rang avec 33% et les collègues au troisième rang avec 26% et la direction au dernier rang avec 17%.

La nature des gestes posés est très variée allant de coups (70%), aux lancements d’objets (68%), aux cris (64%), aux blasphèmes (63%), aux menaces et intimidation (58%). Les femmes sont plus à risque alors qu’elles composaient 79% des répondants du sondage.

«La majorité des cas répertoriés arrivent à l’école primaire. Ces résultats montrent qu’il est inacceptable que le personnel de soutien doive aller travailler en sachant qu’il subira de la violence. Les gestionnaires scolaires doivent prendre leurs responsabilités. Je pense aussi qu’il faut des conséquences à ces gestes commis par les élèves avec une gradation des sanctions. Certains épisodes arrivent aussi parce que le personnel de soutien doit faire plus que ce qui est demandé. Ce n’est pas à une secrétaire de surveiller un élève en crise placé dans le secrétariat par exemple», affirme le président.

Le nombre d’actes de violence n’était pas donné par le sondage, mais selon Dominic Latouche cela pourrait être bien pire. «Il y a quand même 44% des gens qui ne remplissent pas de rapport d’incidents. Il ne faut pas croire que ce sont des accidents qui arrivent seulement en service de garde, il y a beaucoup d’appels de secrétaires et de concierges là-dedans», termine le dirigeant.

La CSDPS se défend

La secrétaire générale de la CSDPS, Martine Chouinard, ne voulait aucunement banaliser la violence ou les résultats du sondage. «Les chiffres sont préoccupants, mais je tiens à mentionner que nous encourageons les victimes à remplir les rapports d’incident et non le contraire. Il est vrai qu’il y a des gestes de violence présents dans nos établissements avec des élèves plus à risque de par leurs conditions médicales, mais nous n’acceptons pas cette violence. Nous analysons les causes, les risques de récidive, les moyens à mettre en place pour ne plus que ça se reproduise. Nos établissements scolaires ont des ressources spécialisés comme des psychologues et psycho éducateurs pour intervenir en situation de crise et aussi prévenir les incidents et rendre notre milieu le plus sécuritaire possible.»

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