Soutenez

Guillaume Deblois: une passion pour sauver les tortues lui fait parcourir 3113 km

Le second livre de Guillaume Deblois cherche toujours un éditeur. (Photo Métro Média – Jean Carrier) Photo:

ENVIRONNEMENT. Il n’aime pas trop lire et il n’a pas une passion particulière pour l’écriture. Pourtant, Guillaume Deblois vient d’achever d’écrire son deuxième livre sur les tortues du Canada et un article écrit de sa plume paraîtra dans le magazine Nature Sauvage. Qu’est-ce qui le pousse à parcourir de grandes distances pour écrire sur des espèces menacées?

«Un jour, j’étais à l’école et j’ai entendu parler dans une présentation des tortues du Canada dont plusieurs espèces sont menacées. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse connaître cette situation. Si personne ne connaît l’existence de nos tortues, comment peut-on penser les protéger?», demande le jeune adolescent.

Avec l’aide de ses parents pendant la saison estivale, il entreprend un périple de 3113 km, principalement en Ontario et au Québec, afin de visiter plusieurs parcs où se trouvent les tortues afin de parfaire ses connaissances. Cependant, les parents de Guillaume assurent qu’il y avait aussi du temps pour avoir du plaisir en famille. «Nous en profitions pour visiter des villes et attractions pendant le voyage. Cela aidait à faire digérer les longs trajets en automobile. C’est certain que nous avons embarqué dans l’aventure avec notre fils, c’est même son père qui a fait la traduction du deuxième livre en anglais», précise Julie Boudreault, une mère visiblement fière de la passion de son jeune adolescent.

Le périble de la famille Deblois sur papier. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

Le terrain avant la théorie

Quand on demande au jeune auteur ce qu’il préfère de son aventure, la réponse vient rapidement. «C’est être dans la nature. J’ai toujours aimé me retrouver dans les bois. Pour aller voir les tortues, il faut aller les trouver dans leurs habitats. Pour cela, il faut aller dans l’eau et les marais. Il faut regarder sous les nénuphars et parler aux spécialistes sur le terrain. C’est ça que j’aime et aussi de savoir que je les aide à se faire connaître un peu comme si j’étais l’agent secret des tortues», rigole celui qui fréquente l’école secondaire Samuel-De Champlain, à Beauport.

Une tortue nommée Guillaume

Lors d’une visite dans le parc national de Kejimkujik en Nouvelle-Écosse, Guillaume a réussi à trouver un nouveau spécimen, qui n’était pas encore répertorié par les spécialistes du parc. Quand une occurrence comme celle-là arrive, il revient à l’individu qui a découvert le reptile de lui donner un nom. «Je ne savais pas trop comment la nommer, alors je lui ai donné le plus beau nom du monde: le mien!».

David Susuki

Comme ce fut le cas lors du premier bouquin, l’environnementaliste reconnu, David Susuki, a signé la quatrième de couverture. «C’est un peu lui qui m’a donné l’idée de mon deuxième livre en me suggérant que cela serait bien d’avoir un livre sur les tortues d’eau douce du Canada après celui sur les tortues du Québec. Cependant, même s’il fait une nouvelle suggestion, je ne crois pas que j’écrirai un nouveau livre», termine le jeune homme en riant.

«Je ne comprends pas pourquoi les livres de nos bibliothèques scolaires ne parlent que des tortues marines des tropiques et pas des nôtres», clame ce grand défenseur des tortues du pays. (Photo gracieuseté)
La quête de Guillaume pour la sauvegarde des tortues d’eau douce du Canada l’a mené à une nomination comme héros des milieux humides par Canards Illimités. (Photo gracieuseté)

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.