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Une annonce d’expropriation qui ne passe pas chez Glassine Canada: le Projet Saint-Laurent ne fait pas que des heureux

L'entreprise Glassine Canada est là pour rester si l'on se fie aux propos de son directeur Claude Jean. (Photo Métro Média – Jean Carrier) Photo:

ÉCONOMIE. L’annonce faite par le maire Régis Labeaume sur la nouvelle zone d’innovation dans le secteur portuaire du Littoral Est à Québec a créé beaucoup de remous. Le maire a informé sans aucun avertissement qu’il faudrait procéder à plusieurs expropriations d’industries du secteur pour la réalisation du projet. Pour Claude Jean, chef de direction chez Glassine Canada qui serait touchée par une future expropriation, la pilule ne passe tout simplement pas.   

«La Ville a manqué de tact, ce n’est pas dans la normalité des choses d’annoncer une telle chose sans au minimum informer les industries préalablement. Du jour au lendemain, il y avait beaucoup d’inquiétude chez nos employés et des questions à répondre pour notre clientèle qui est majoritairement américaine.»

Glassine Canada est implanté à Beauport depuis 1953. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

Le directeur de l’entreprise cherchait au lendemain de l’annonce faite par le maire Labeaume à recevoir des explications. «J’ai réussi à parler au directeur général de la Ville Luc Monty, mais il n’avait aucune réponse à mes questions et il ne voulait pas se mouiller en expliquant que le projet n’était pas ficelé. Honnêtement, ça ne se fait pas et je n’ai reçu aucune excuse de la part de la Ville. Dans ma vision des choses, une entreprise crée de la valeur et nous avons toujours été des bons voisins et des bons résidents. Je suis très surpris par ce qui s’est passé, nous sommes installés dans le secteur depuis 1953», termine le dirigeant en ajoutant que 75 employés travaillent dans l’entreprise.

Réponse claire du syndicat Unifor

La réaction du syndicat Unifor, qui est responsable des travailleurs de l’Usine Stadacona ainsi que celle de Glassine, n’a pas tardé à arriver par voie de communiqué. Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor, se questionne sur la suite des choses. «On va suivre cela de près. Nous nous opposerons à tout projet d’expropriation qui aurait des effets néfastes sur les emplois.»

L’entreprise AIM, qui est aussi visée par une éventuelles expropriation, n’a pas voulu répondre à nos questions.

 

L’entreprise AIM est voisine de Glassine Canada et les deux usines pourraient être expropriées dans le futur. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

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