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Programme de concomitance du Centre de formation en transport de Charlesbourg: finir son secondaire en conduisant un camion

Le programme de concomitance accepte des jeunes de partout à travers la région de Québec et même de la province. (Photo Métro Média – Jean Carrier) Photo:

ÉDUCATION. Un taux de présence de près de 100% des élèves aux cours théoriques, des jeunes qui réussissent à décrocher un diplôme d’études secondaires tout en continuant le rêve de devenir camionneur avec un diplôme d’études professionnelles (DEP) et un sentiment d’appartenance important, ce sont les accomplissements du programme de concomitance de Centre de formation en transport de Charlesbourg.

Même si le programme est jeune, Annie Élément, la directrice du centre d’éducation des adultes, Dave Beaulieu, directeur adjoint au Centre de formation en transport de Charlesbourg (CFTC) et Marie-Claude Grenier, conseillère d’orientation, sont venus présenter aux commissaires de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries (CSDPS) les résultats encourageants de ce programme en lien avec le plan d’engagement vers la réussite.

Dave Beaulieu croit que l’horaire en place permet à ces jeunes adultes d’être raccrochés. «Il ne faut pas faire de cachettes, nous avons affaire à une clientèle qui n’aime pas l’école. Le fait d’avoir tous les services sous un même toit nous permet d’ajuster l’horaire pour avoir des cours le matin dans les matières de base et des cours pratiques en camionnage l’après-midi. Nous pouvons même ajuster l’horaire en fonction des forces des étudiants pour qu’ils puissent avoir plus de temps pour travailler les matières pour lesquelles ils ont de la difficulté. Si les étudiants ne viennent pas le matin, nous ne les laissons pas partir en camion l’après-midi. C’est aussi simple que ça.»

La directrice Annie Élément et la conseillère en orientation Marie-Claude Grenier abondent dans le même sens. «L’an dernier, nous avons eu un taux de diplomation de 100%. La vérité est qu’avant que ce programme soit en place, nous avions de la difficulté à avoir des présences aux cours par les étudiants, mais depuis l’arrivée du programme nous n’avons même pas à nous soucier du taux d’absentéisme, ils aiment venir à l’école.»

Témoignage

Deux étudiants du programme sont venus attester de la force du programme. Alexandre Tremblay est convaincu qu’il n’aurait jamais gradué sans ce programme. «On se sent bien encadré et nous développons un sentiment d’appartenance avec notre groupe, le fait d’être en mesure de faire ce que j’aime en après-midi me permet d’aller à l’école le matin. Je travaillerais probablement quelque part au salaire minimum sans l’existence du programme de concomitance.»

Pour Dylan Corriveau, c’est plutôt le service personnalisé du programme qui l’incite à continuer. «Il y a un professeur pour huit à dix élèves, je ne suis pas gêné de poser des questions et j’ai des réponses rapidement. À l’école traditionnelle, je n’avais pas souvent de réponses parce que le professeur était occupé avec d’autres élèves. J’ai vraiment l’impression d’apprendre beaucoup plus rapidement.»

Le programme est un exemple pour la CSDPS qu’il est possible d’utiliser une passion chez un jeune comme levier pour qu’il se surpasse à l’école.

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