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Rêver son vignoble

Les plants de vigne commencent à produire au bout de deux ans, mais ont besoin de trois  à cinq ans pour atteindre leur pleine maturité. Photo: Photo Métro Média Julie Rose Vézina

En rachetant la terre de son enfance à Saint-Laurent de l’ile d’Orléans, Philippe Deslauriers a de grands projets de vignoble. Son projet est tellement clair dans sa tête qu’il a même remporté le second prix du concours agricole Sur les Traces de Louis-Hébert.

Philippe, qui possédait une boulangerie, avait envie d’un meilleur équilibre et de plus de temps avec sa famille. «J’ai toujours eu le désir de faire quelque chose sur cette terre-là. L’idée de faire un vignoble avec mon père était dans les plans depuis longtemps, mais malheureusement celui-ci est décédé il y a trois ans.»

Le papa de trois enfants de 1 an, 3 ans et 6 ans, déménageait récemment avec sa conjointe dans la maison familiale qu’il a rachetée de sa mère. Seul, parmi cinq frères, à s’intéresser au site, il prévoit commencer à planter ses vignes à l’été 2023. La terre, orientée plein sud avec une belle pente, a un très bon potentiel pour la culture de la vigne. À maturité, le vignoble s’étendra sur 7,5 hectares.

«Ma vision en présentant ce projet au concours c’était de faire un retour aux sources et d’impliquer mes enfants à travers certaines tâches. Le métier de vigneron est un métier très demandant, mais j’ai ma petite équipe. Je vois ça comme un projet de vie, un projet de famille et un grand projet de partage. Je suis à mes débuts de cette belle aventure et on va y aller lentement pour bien s’approprier la terre et la vigne», explique-t-il passionné.

C’est en allant aider sa tante qui avait acheté un gite avec une terre et des vignes en France dans la période des vendanges qu’il a eu la piqure pour la production du vin. «J’ai beaucoup appris en travaillant là un été complet.»

Philippe Deslauriers a l’intention de faire de la culture biologique. Il croit que, de nos jours, c’est un positionnement important à prendre. Sa conjointe Emie-Liza travaillant actuellement en marketing et communication sera d’un grand support dans toute l’aventure avec ses forces qui, selon lui, le complètent bien. «Elle est la terre à terre du projet, alors que moi je suis le rêveur.»

Les valeurs de partage, de fête, de rassemblement et de célébration associées autour des bulles reflètent bien sa philosophie. «Moi je veux me spécialiser dans les vins effervescents. Je suis un grand amateur de bulles, autant dans les vins élaborés de manière traditionnelle que dans les pétillants naturels. C’est vraiment ma gamme de produits. J’en ai parlé avec plusieurs personnes et l’environnement de l’ile est très propice à ça puisqu’on recherche beaucoup l’acidité dans les bulles et on est capable d’aller chercher ce niveau-là avec les assemblages que l’on peut produire ici. »

Il pense donc planter principalement des cépages blancs tels le chardonnay et le pinot gris et certains cépages rustiques conçus pour résister à nos hivers.

«Toutes les occasions sont bonnes pour boire des bulles. Si un jour je peux produire des bulles et que c’est bon, j’aurai gagné mon défi!», termine-t-il avec aplomb.

 

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