Soutenez

Piscine régionale: Les maires restent sur leurs positions

À ce jour le dossier n’est pas encore clos. /Esquisse gracieuseté Photo:

Les discussions entourant le projet de piscine régionale se font par l’intermédiaire de communiqués de presse dernièrement sur la Côte. Les villes de Beaupré, Sainte-Anne-de-Beaupré et Saint-Joachim ont choisi cette voie pour s’adresser d’abord aux citoyens de Saint-Ferréol-les-Neiges et ensuite, pour exprimer leur ouverture à discuter avec les maires qui se sont retirés du projet.

Rappelons qu’il y a deux ans, les municipalités de Saint-Ferréol-les-Neiges et Saint-Tite avaient décidé de se retirer du projet de piscine à Beaupré. «Le projet est présentement en construction, il faut l’opérer et mettre de l’avant l’intérêt commun au bénéfice des milliers de citoyens à qui cet équipement a toujours été destiné! Nous ne voulons pas pénaliser la population de Saint-Ferréol et Saint-Tite pour une décision incompréhensible et c’est pourquoi j’appelle aujourd’hui les citoyens en faveur du projet à se prononcer auprès de leurs élus. Ils ont le pouvoir de faire changer les choses. Il est encore temps de joindre l’entente intermunicipale!», a insisté Pierre Renaud, maire de Beaupré, par voie de communiqué. Pour les élus des trois municipalités partenaires de l’entente, cela implique de payer la juste part des coûts de construction et d’opérations qui réglera la question d’accessibilité.

«Je n’ai pas été réinvitée à discuter d’une nouvelle proposition d’entente depuis deux ans et là un maire s’adresse à MES citoyens et les invite à se rebeller contre le fait que nous on a choisi de ne pas embarquer dans le projet de piscine? Et bien je leur dis: Mêlez-vous de vos affaires! Je trouve ça bien ordinaire de publier un communiqué en s’adressant aux citoyens d’autres municipalités», commente Parise Cormier, mairesse de Saint-Ferréol-les-Neiges.

Des coûts importants

Les municipalités partenaires évaluent que pour Saint-Ferréol-les-Neiges, les frais d’exploitation pour la piscine représentent 150 000$ par année, soit 50$ par résidence et que dans les conditions actuelles, Beaupré devrait assumer 72% du budget de fonctionnement estimé à 600 000$ par année.

«Le projet de piscine intérieure a été confirmé grâce à un financement de départ de 5,8 M$ accordé par le gouvernement du Québec et de 3 M$ en provenance du Fonds régional de développement pour la portion est de la MRC, pour lequel tous les élus ont voté favorablement. Il est triste de voir qu’un projet rassembleur, soigneusement étudié, soit devenu un outil de protestation ou de négociation qui va à l’encontre des principes mêmes de cohabitation et de partage nécessaires au développement de projets communs. Nous avons mis en place des solutions à la fois efficaces et avantageuses financièrement pour tous les citoyens et les municipalités concernées», ajoute M. Renaud dans son communiqué.

Parise Cormier a signifié ne pas pouvoir commenter ces chiffres puisqu’elle ne fait plus partie des discussions depuis deux ans. Elle a par ailleurs tenu à rappeler la raison principale de son retrait de l’entente: sans régie intermunicipale, l’infrastructure appartient entièrement à la Ville de Beaupré et elle ne souhaite pas taxer ses citoyens pour une infrastructure qui n’appartient pas à sa ville.

Une pétition pour le principe d’utilisateur payeur

Andrée Joyale, une citoyenne de Saint-Ferréol, a lancé une pétition pour demander aux élus de s’entendre sur un principe d’utilisateur payeur. Au moment d’écrire ces lignes, elle avait recueilli 663 signatures. Parise Cormier est d’accord avec ce principe. «Ça existe partout cette façon de faire. On n’a pas besoin de forcer les municipalités pour embarquer dans les coûts de réalisation de ces projets.»

Dans leur communiqué les maires de Beaupré, Saint-Joachim et Sainte-Anne-de-Beaupré répètent que la piscine intérieure était souhaitée par 89% des citoyens de l’est et qu’il est totalement inéquitable que leurs citoyens paient à eux seuls les frais d’exploitation pour l’usage des citoyens de Saint-Ferréol-les-Neiges et Saint-Tite-des-Caps dont les maires ont choisi de déserter le projet en fin de course. «On a construit une piscine à 13 M$ pour 7000 habitants? Et là personne ne peut aller se baigner en dehors de ces citoyens-là?», se questionne la mairesse. «On a des réalités différentes. Beaupré c’est concentré au niveau commercial tandis qu’ici je n’en ai pas de commerces. 90% de mes citoyens paient notre fardeau fiscal. Ce n’est pas aussi simple qu’il le dit. Cette décision n’a pas été prise à la légère», conclut-elle.

Le Journal L’Autre Voix a tenté d’avoir l’avis de la députée Émilie Foster sur la question, mais elle n’a pas voulu émettre de commentaire.

Un second communiqué

«Notre souhait le plus cher depuis le tout début est de mener ce projet à terme en équipe. Nous sommes convaincus qu’il y a des solutions possibles pour que les cinq municipalités soient partie prenante de l’entente intermunicipale de façon juste et équitable. C’est pourquoi nous appelons aujourd’hui les élus de Saint-Tite et de Saint-Ferréol à reprendre la discussion en mode collaboratif. Nous avons à coeur de dénouer cette impasse afin que cet équipement régional se réalise au bénéfice des milliers de citoyens qui souhaitent en profiter», ont poursuivi Pierre Renaud, Jacques Bouchard, maire de Sainte-Anne-de-Beaupré et de Marc Dubeau, maire de Saint-Joachim afin d’afficher leur ouverture à s’entendre avec les autres municipalités.

Au moment d’écrire ces lignes 663 personnes avaient signé la pétition.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.