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Covid-19: soulagement pour les pépinières et les centres jardin

Si la vente de plantes dans les magasins grande surface est une injustice pour Martin Bourbeau, le passionné d’horticulture pourra maintenant vendre ses plants à ses clients en plus de les conseiller à propos de ceux-ci. (Photo gracieuseté – Manon Dallaire) Photo:

RÉOUVERTURE. Le gouvernement Legault a récemment modifié la liste des établissements considérés services essentiels en cette période de Covid-19. Si des secteurs comme la construction résidentielle ou des commerces comme les garages ont été ajoutés à la liste, les pépinières et les centres de jardinage sont, eux aussi, dorénavant de la partie. Aujourd’hui, c’est donc toute l’industrie de l’aménagement paysager qui pousse un gros soupir de soulagement.

En étant dorénavant ajoutés à la liste des services essentiels, les centres jardin et les pépinières pourront maintenant accueillir les clients dans leur établissement tout en respectant les règles d’hygiène émises par la santé publique comme le lavage des mains et la distanciation sociale.

Jean-Paul Daoust, copropriétaire de Floralies Jouvence, préparait déjà ses commerces à une éventuelle réouverture. «Notre première préoccupation, c’est la santé de nos employés et celle de nos clients. On est déjà en train d’installer des lavabos, des stations pour le lavage des mains. Nos établissements sont aussi très grands ce qui va nous permettre de respecter facilement la distanciation sociale», affirme-t-il.

M. Daoust, avec une cinquantaine de jardineries de la province, avaient, début avril, envoyé une lettre au gouvernement provincial afin de plaider pour la réouverture des centres. Selon eux, les pépinières et les centres jardin font partie de la solution afin d’aider la population confinée. «Le jardinage peut aider les gens à passer au travers du confinement. On encourage les gens à sortir, mais dans leur cour ou sur leur balcon. C’est une belle activité en famille et ça fait moins de déplacement pour tout le monde. Les tomates que tu fais pousser dans ton jardin, ce sont des tomates que tu n’as pas besoin d’aller acheter à l’épicerie. Le jardinage, c’est aussi de l’autosuffisance», explique M. Daoust.

Le copropriétaire de Floralies Jouvence, toujours positif, se croise donc les doigts pour avril et affirme être prêt à répondre à la demande. M. Daoust souligne toutefois avoir pensé à laisser mourir une partie de ses plants. «On ne peut pas faire ça, mais on y a pensé. Un centre jardin, c’est rentable trois mois par année : avril, mai et juin. Le reste du temps, soit on atteint un certain équilibre, soit c’est à pertes», spécifie-t-il.

La livraison et la vente en ligne, une méthode à oublier

Pour certains producteurs, le début de la saison a été très difficile. Selon Martin Bourbeau, propriétaire du centre horticole Gérard Bourbeau, les commandes en ligne et téléphoniques, livrées directement chez le client, ne sont pas efficaces pour les commerces comme le sien. «Si je fais juste ça, je vais fermer», affirme-t-il. Le nerf de la guerre : les frais de livraison qu’il doit ajouter à la facture de ses clients. «Si j’envoie les commandes par la poste, c’est cinq à dix jours d’attente. Si c’est moi qui fais la livraison, les frais sont entre 11 et 20$ par commande. Je n’ai pas le choix. Je ne peux pas payer les frais pour les clients», explique M. Bourbeau, soulagé toutefois de pouvoir rouvrir ses trois divisions. Que ce soit sa division de commerce au détail, sa division commerciale ou sa pépinière, Martin Bourbeau est heureux de pouvoir servir à nouveau ses clients tout en respectant les règles d’hygiène.

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