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Voyager autrement

Gaëtan Drolet souhaite contaminer d’autres globe-trotters comme lui. Il voyage autrement et croit qu’il peut s’agir d’une expérience internationale enrichissante pour de nombreux Québécois. Cet automne, le coopérant de Duberger a construit une école avec son coéquipier Onil Boilard de Magog ainsi que les hommes du village Aldea Chacalte dans le département du Peten au Guatemala.

Le 20 décembre au départ des deux Québécois, il restait le toit et les portes à terminer. Depuis la période des Fêtes, un responsable du chantier les informe de l’évolution des travaux. «C’est le défi de l’aide humanitaire que lorsque tu te retires, les gens continuent de travailler», explique le voyageur de Québec. Depuis la mi-janvier, les élèves ont commencé à occuper l’établissement. M. Drolet compte retourner sur place à l’automne prochain afin de procéder à l’inauguration officielle des locaux.

«J’ai visité une cinquantaine de pays dans le passé. J’ai étudié en anthropologie. À la retraite, je suis en train de boucler la boucle», mentionne M. Drolet. Ce type d’aventures lui a permis d’apprendre une autre langue, de découvrir et d’aider. Le Centre Amitié de Solidarité Internationale de la Région des Appalaches (CASIRA) propose aux Canadiens du travail bénévole à l’étranger. L’objectif est de faire bénéficier la population des régions riches d’une expérience de solidarité.

«Au moins la moitié des participants continue à faire de l’aide humanitaire à leur retour», soutient M. Drolet. Avec le temps, ce dernier s’est vu confier des responsabilités et lors du projet à Aldea Chacalte, il l’a réalisé de façon plus autonome avec Onil Boilard. Cette fois-ci, une école préfabriquée de SocioHabitat International a été transportée du Québec jusqu’à l’Amérique latine.

Les pièces détachées ont été remisées dans un conteneur et envoyées par bateau au Guatemala. Après plusieurs étapes administratives et douanières, la communauté et les deux coopérants ont pu mettre la main sur le matériel. Le résident de l’arrondissement des Rivières croit davantage à l’aide à microéchelle qui est plus efficace selon lui. «Ça prend de l’argent, mais ça n’en prend pas trop, soutient-il. Ça attire les requins.»

Le projet de l’école d’Aldea Chacalte n’est pas terminé. En 2014, le duo compte installer l’électricité à l’intérieur du bâtiment. Un lieu pour cuisiner et des toilettes sont aussi au programme.

«Quand on est là-bas, on a un bon dénominateur commun. On est tous des gens relativement choyés par la vie, une bonne santé et le goût d’aider les autres», répond le Dubergeois questionné sur les caractéristiques des coopérants. Il ajoute que la flexibilité, accepter d’être déstabilisé et l’amour de l’inconnu constituent également des aspects recherchés. Le séjour de solidarité dans les pays en voie de développement nécessite une bonne compréhension des méthodes de travail des communautés du sud afin de les respecter. «Il faut travailler avec eux. On ne peut pas arriver avec nos gros sabots et notre savoir-faire», précise Gaëtan Drolet.

École SocioHabitat d’Aldea Chacalte

-coût: près de 30 000$ financés par des dons

-construction de l’école préfabriquée

-Rénovation du bâtiment scolaire existant (peinture et toiture)

-Achat et installation d’un moulin à maïs

Pour en savoir plus sur le projet de Gaëtan Drolet, vous pouvez consulter le blogue http://aldeachacalteguatemala2013.blogspot.ca/ ou le site de CASIRA: www.casira.org

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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