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Flânage interdit: moins de rigidité et plus de clarté exigées

Flânage interdit, un court-métrage tourné à Duberger et Les Saules, sera présenté le 20 février en première au cinéma Le Clap. Le documentaire a été conçu cet été conjointement par la Maison des jeunes de Les Saules et de Lebourgneuf ainsi que de la Maison des jeunes L’Antidote de Duberger.

L’œuvre d’une vingtaine minutes présente plusieurs intervenants, des représentants d’organisme et des citoyens donnant leur point de vue sur ce qu’est le flânage et l’utilité des parcs. Flânage interdit braque les projecteurs sur la loi municipale interdisant le flânage, soit le Règlement sur la paix et le bon ordre. L’équipe de la Maison des jeunes de Les Saules et de Lebourgneuf a noté une recrudescence de contraventions remises aux adolescents dans les parcs et les terminus d’autobus ces dernières années.

Près de 39 personnes témoignent. Les définitions sont nombreuses au sujet du flânage. Le professeur en psychologie, l’auteur et chercheur à l’Université Laval, Richard Cloutier, soutient entre autres que flâner est en fait l’oisiveté non définie. Entre un gang de jeunes ou une petite famille rassemblée dans un lieu public, lequel des deux groupes est en infraction? Où sont les limites et qui discrimine-t-on?

Les jeunes dénoncent cette sensation de répression, selon les travailleurs de milieu des deux secteurs. D’ailleurs, ces intervenants ont observé une migration des jeunes rendant du même coup leur tâche complexe. «C’est plus difficile de joindre les jeunes», note la travailleuse de rue à Duberger, Les Saules et Lebourgneuf, Pascale Beaulieu, ajoutant qu’ils n’ont plus d’espaces de socialisation informels.

L’œuvre vidéo vise à démystifier les préjugés envers les jeunes rassemblés dans les lieux publics et de lancer une réflexion au sujet de la loi municipale interdisant le flânage. Parmi les solutions proposées dans le court-métrage, Webster suggère d’éduquer davantage les jeunes sur leurs droits. Un adolescent poursuit en soumettant l’idée de les enseigner à l’école.

Le projet a permis à des garçons et des filles de 12 à 17 ans de prendre part à la démarche citoyenne pour ainsi créer un outil ayant pour but ultime l’assouplissement du règlement contre le flânage. «Les parcs sont là pour être utilisés par les citoyens peu importe leur âge», précise la directrice générale de la Maison des Jeunes de Les Saules et de Lebourgneuf, Émilie L. Gagnon.

La diffusion du documentaire, conçu par l’équipe de réalisation Anthony Angers, Félix-André St-Pierre et Nicholas Lupien, sensibilisera la population à une meilleure cohabitation dans les lieux publics. Flânage interdit sera présenté notamment lors du Déjeuner paroissial Saint-Monique-Les-Saules le 16 février. D’autres projections sont également dans les cartons.

Pour en savoir plus sur la démarche du court-métrage, vous pouvez lire le premier article écrit à ce sujet: Le flânage: source de craintes pour l’un, façon de sociabiliser pour l’autre.

Il aussi possible d’entrer en contact avec Maison des jeunes de Les Saules et de Lebourgneuf au 418-877-4741

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

Anthony Angers, membre de l’équipe de tournage et de montage, la travailleuse de rue à Duberger, Les Saules et Lebourgneuf, Pascale Beaulieu, et la directrice générale de la Maison des Jeunes de Les Saules et de Lebourgneuf, Émilie L. Gagnon, présenteront le court-métrage au cinéma Le Clap. (Photo Isabelle Chabot)

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