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Château-Bigot: des partys qui dérangent

Des fêtards laissent des déchets, des canettes et des sacs sur le terrain. Photo: Gracieuseté

RASSEMBLEMENT. Au grand malheur des résidents du secteur Château-Bigot au nord de Charlesbourg, le terrain d’Hydro-Québec est toujours populaire auprès des jeunes pour se rassembler et faire la fête.

Des appels au 911 sont régulièrement faits, et des pistes de solutions ont été acheminées à la Ville de Québec et à la police, mais le problème persiste. Les résidents du chemin Château-Bigot ne savent plus quoi faire pour que cessent les partys nocturnes dans le boisé, qui ont lieu à quelques pas de leur résidence. Le rassemblement du 3 juillet dernier a été la goutte qui a fait déborder le vase. Des dizaines de personnes se sont rassemblées pour faire la fête. «Les gens arrivaient en auto, en scooter, en taxi, à pied, en motocross, en VTT, affirme une résidente qui préfère garder l’anonymat par peur de représailles. Nous nous sommes battus à la Ville de Québec pour que notre rue soit no parking, ce qui avait été fait, et le 3 juillet, il y avait au moins 40 voitures stationnées dans tous les sens et même devant les bornes fontaines. Les gens se rassemblaient autour des voitures, sortaient des caisses de bières et faisaient le party. Des voisins et moi-même avons appelé le 911 à 19h et à quelques reprises durant la soirée, mais la police est arrivée vers minuit.» La résidente s’est rendue au poste de police le lendemain pour dénoncer la situation, mais n’a pu parler à un policier. «J’ai pu finalement parler à une personne quelques jours plus tard.»

Le Service de police de Québec confirme que des patrouilleurs se sont rendus sur place. «Les agents ont remis des constats d’infraction et ont procédé à une arrestation, rapporte Sandra Dion du Service de police. Je vous confirme que nos patrouilleurs sont au courant de la situation, et que nous travaillons sur des pistes de solution avec différents partenaires pour diminuer la nuisance et les rassemblements dans ce secteur.»

Un déconfinement attendu

Les gens profitent du déconfinement pour se rassembler, et cela a un impact dans les parcs et boisés de la ville. Les médias sociaux favorisent aussi le partage d’informations sur les lieux de rassemblement. Les groupes de jeunes de différents quartiers en invitent d’autres à l’endroit indiqué rapidement et facilement, ce qui peut faire boule de neige. «Il reste que les patrouilleurs ne peuvent pas être partout, ils répondent aux appels selon un ordre de priorité et se concentrent dans les quartiers résidentiels et les rues achalandées, poursuit-elle. Les citoyens sont nos yeux et nos oreilles, particulièrement dans des secteurs boisés, et nous les invitons à ne pas hésiter à faire le 911 au besoin. Tous les appels sont répondus, et nous prenons très au sérieux ces rassemblements.»

«Ce qu’on souhaite, c’est se sentir en sécurité chez nous.»

– Une résidente du secteur

Des solutions envisagées

Selon les résidents du secteur, d’autres actions pourraient être prises, comme mettre plus de grosses roches devant l’entrée du boisé, creuser plus le canal ou ajouter des clôtures pour freiner les VTT et motocross qui viennent dans cette zone interdite. «La police pourrait montrer sa présence en début de soirée à l’entrée principale du boisé pour dissuader les fêtards lorsque nous appelons au 911 pour signaler le début d’un rassemblement, propose la résidente. Elle pourrait aussi faire un barrage au coin de Château-Bigot et Bourg-Royal pour les intercepter. Ça fait plus de 30 ans que le problème persiste.»

 

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