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L’herboristerie a le vent dans les voile

L’herboristerie, c’est beaucoup plus que des tisanes. Photo gracieuseté Photo:

ENVIRONNEMENT. Être néophyte dans un domaine n’est jamais facile, mais c’est tellement facilitant quand une personne possédant de l’expérience prend le temps de bien expliquer les choses. C’est de cette façon que je résume mon entretien avec Karine Desbiens, qui gravite dans le domaine de la naturopathie et de l’herboristerie depuis 14 ans. S’il y a une chose à retenir, c’est que le domaine n’est pas près de disparaître.

Les bienfaits des plantes existent depuis des millénaires. Photo 123 RF

«L’herboristerie existe depuis des millénaires, il y a une certaine augmentation de la popularité depuis la crise sanitaire alors que les gens souhaitent trouver des solutions alternatives. Il y a toutes sortes d’écoles de pensées, mais je suis de celle qui pense que c’est une médecine de prévention. Cela ne remplacera pas la médecine traditionnelle, mais c’est là comme support pour aider la population. En fait, ça redonne un certain pouvoir aux gens», explique la femme qui porte le titre officiel d’herboriste depuis 2018.

La période actuelle est importante puisque c’est le temps de planter pour récolter les herbes au mois de juillet. S’en suivra par la suite la préparation des différents produits.

«C’est un peu comme d’autres domaines, il y a des médicaments très simples et d’autres plus complexes. Plus on avance en complexité, plus il faut s’assurer de l’expertise de l’herboriste. Je décèle une plus grande curiosité de la population face à l’herboristerie depuis un bon moment. J’offre des conférences sur les réseaux sociaux qui sont de plus en plus populaires. Je crois sincèrement que le courant ne s’estompera pas avec le temps», affirme la femme établie à Beauport.

La permaculture explose

Si l’idée de se soigner soi-même est populaire, l’idée de s’autosuffire en nourriture l’est encore plus selon celle qui arbore également le titre de naturopathe.

«Cette notion de faire son propre potager avec l’environnement disponible autour de soi de façon naturelle et développer son autosuffisance est devenue très populaire pour une foule de raisons. Je pense au panier d’épicerie qui est de plus en plus cher et je crois que la pandémie a fait réfléchir les gens sur leur façon de consommer.

Il est difficile de trouver une façon plus verte de consommer. En fait, la permaculture récompense d’une certaine façon la paresse. C’est beaucoup de travail au début pour bien diviser son potager et se lancer dans le projet. Une fois fait, cela demande beaucoup moins d’entretien alors que ton jardin travaille pour toi.»

Pour tous

L’herboriste ajoute également qu’on a tort de penser que c’est seulement la nouvelle génération qui s’intéresse au phénomène.

«C’est certain que les millénaux ont une certaine attirance pour tout ce qui est bon pour l’environnement. Cependant, il y a beaucoup de gens dans la quarantaine qui ont été élevés avec des repas congelés qui veulent en apprendre plus sur la permaculture, l’herboristerie, le cannage et toutes les actions qui favorisent la notion d’autosuffisance. Il y a un réel retour à la terre.»

Karine Desbiens croit que l’herboristerie est une médecine de prévention. Photo gracieuseté

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