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Expédition extrême pour l’aventure et la recherche

Les participants n'en sont pas à leur première expédition mais ce sera toutefois la plus longue. Photo: /Photo gracieuseté

AVENTURE. À la mi-mars, cinq jeunes Québécois partiront pour la plus longue traversée du Canada dans un axe nord-sud en une seule et même expédition. L’équipage AKOR mènera un projet de recherche en écologie forestière avec un accent particulier sur l’effet des changements climatiques sur les écosystèmes nordiques.

L’équipe mènera également un projet de recherche en physiologie humaine en documentant la manière dont le corps humain s’adaptera à un effort de longue durée dans des conditions extrêmes.

Le Limoulois Nicolas Roulx a été formé à l’aventure avec les camps d’été, notamment le Kéno, où il a d’ailleurs connu ses compagnons d’expédition et amis dans la vie. Jusqu’au mois d’octobre, les aventuriers passeront du ski au canot pour terminer avec le vélo. «On va traverser quatre saisons jusqu’au mois d’octobre, commencer à -30 degrés Celsius et gagner chaque mois environ 10 degrés», explique le jeune homme de 27 ans.

Comment se préparer?

«On fait beaucoup travailler la mémoire musculaire et physiologique. C’est une préparation d’une dizaine d’années, personne ne peut faire un tel défi sans préparation. On s’entraîne en tirant des charges très lourdes, comme des pneus en ski de fond», explique celui dont le projet s’est réellement concrétisé il y a deux ans et demi. L’effort physique, l’endurance, l’économie d’énergie et l’efficacité des mouvements par froid polaire ne seront pas les seules difficultés. Les ours polaires et le mental feront partie des défis. L’équipe possède toutefois une arme à feu au cas où il y ait menace sérieuse de l’animal, après avoir tenté plusieurs autres effets dissuasifs comme des revolvers à fusées.

La force mentale à l’épreuve

«Ce sera ma plus longue expédition. On sait que ça va être difficile psychologiquement, mais l’aventure nous attire. C’est addictif de ne pas savoir comment va se terminer la journée», explique celui qui a déjà fait plusieurs expéditions téméraires, notamment celle de 2018 qu’il a effectuée dans les monts Torngat.

La préparation mentale passera beaucoup par la visualisation et découper les objectifs en étapes réalistes. La communication entre les membres de l’équipage sera aussi la clé. «Il faut veiller l’un sur l’autre, mais aussi savoir bien communiquer pour ne pas garder ses frustrations, si jamais on n’est pas d’accord avec une décision qui est prise. Il faut être responsables, mais aussi se préparer à tout, même à échouer», fait valoir le jeune homme.

Logistique compliquée

«La préparation en soi a été un périple», explique le jeune homme en parlant des autorisations à obtenir, du matériel à déposer dans les communautés nordiques à temps, et des vols à planifier. En raison du volet scientifique, l’équipe a obtenu l’autorisation d’aller au Nunavut, malgré le contexte pandémique.

«Il y a deux ans, on a évalué le coût du projet à 325 000$, en raison de l’équipement, des billets d’avion, de la nourriture, mais finalement on a presque juste les billets d’avion à payer, grâce à la campagne de sociofinancement et les commandites», se réjouit l’aventurier.

Pour suivre les aventuriers dans leur périple sur leur page Facebook : Expédition AKOR.

Une collecte d’informations

En plus de mener des recherches sur l’écologie forestière et les changements climatiques, l’équipe s’intéresse à un projet de physiologie humaine documentant la manière dont le corps humain s’adaptera à un effort de longue durée dans des conditions extrêmes. L’Université Laval et l’Université du Québec à Rimouski sont partenaires de ces recherches. Lors du voyage, de nombreuses informations seront consignées par écrit et par des caméras constamment prêtes à s’allumer autour du cou pour prendre des photos ou filmer, chargées grâce à l’énergie solaire.

 

 

 

 

 

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