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La difficulté de contrer le décrochage scolaire grâce au sport pendant la Covid-19

Les jeunes suivis bénéficient d’un suivi académique d’un pour un, en plus d’un entraîneur de groupes qui favorise l’esprit d’équipe. Photo: (Photo gracieuseté - Elias Djemil - Matassov)

PERSÉVÉRANCE. Après une année scolaire difficile pour les élèves du secondaire qui n’avaient plus accès à leurs entraînements ni à leurs salles de classe, la mission de l’organisme le Diplôme avant la médaille (DAM) est plus pertinente que jamais. Mais motiver les jeunes à la réussite scolaire par leur activité sportive a été entièrement dépendant des annonces du gouvernement concernant la reprise des sports.

«Le sport est notre levier d’intervention, alors c’est certain qu’on attendait le 14 septembre [date annoncée par le gouvernement Legault pour la possible reprise des activités parascolaires] avec impatience», fait valoir la directrice de l’organisme Béatrice Turcotte Ouellet.

Le principe du Diplôme avant la médaille est de donner du temps de jeu sportif supplémentaire aux jeunes en fonction des efforts qu’ils mettent académiquement pour réduire les échecs. «Ce sont des jeunes motivés qui demandent eux-mêmes l’aide aux devoirs. Ils vont voir une différence dans leurs résultats et une évolution dans leur confiance en eux, explique la directrice. Si le principe est celui du bâton et de la carotte, «on essaie de tourner ça positivement. La réussite est un ensemble. Ça sera pareil après au cégep et à l’université pour les étudiants-athlètes, il faut qu’ils réussissent un certain nombre de cours pour accéder à leur sport. C’est un privilège».

Ne pas perdre le lien

L’année scolaire 2019-2020 a été particulière pour ces jeunes susceptibles de décrocher. Plus d’école (la poursuite académique en ligne était optionnelle au début) et plus de sport. Malgré la Covid-19 et la fermeture des écoles, les élèves ont pu bénéficier d’approches personnalisées avec leurs tuteurs et leurs entraîneurs à distance. «Lorsque l’école n’était plus une option, des enseignants nous contactaient pour certains élèves en difficulté en mentionnant que ça prenait une intervention de leurs <@Ri>coachs<@$p>. Les interventions ont été plus ciblées», précise Mme Turcotte Ouellet. La directrice mentionne que pendant cette période, plusieurs jeunes ont continué le tutorat en ligne, sans y être obligés. «On a été agréablement surpris. Cela montre que les valeurs de persévérance et de réussite ont suivi ces jeunes».

Une année hybride

Cette année, le tutorat sera offert à la fois en personne et en ligne, pandémie oblige. L’organisme est d’ailleurs à la recherche de 160 tuteurs bénévoles qui effectueront le suivi académique personnalisé d’un jeune à raison d’une implication d’une heure par semaine. «Le tutorat va être offert, qu’il y ait du sport ou non», mentionne-t-elle.

L’organisme ne s’inquiète pas pour son financement pour l’année à venir, ayant eu des montants confirmés de la part du ministère de l’Éducation et de différentes fondations. «On anticipe davantage les années à venir. Les gens vont avoir moins d’argent et les événements seront peut-être rares».

En plus de la Polyvalente de Charlesbourg, des écoles secondaires Vanier et la Camaradière, d’autres écoles secondaires de la région de Québec sont en discussion avec l’organisme pour faire partie des écoles qui bénéficient du programme.

Informations pour le tutorat et sur le programme: diplomeavantlamedaille.org/

 

 

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