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Préparer des visites hybrides dans l’incertitude

Photo: (Photo gracieuseté)

ADAPTATION. Le seul guide touristique retourné à l’emploi chez Cicérone Tours, Bernard Crustin, annonce d’emblée que la saison pour les guides ne s’annonce pas simple. Le contenu doit en effet être adapté à ces temps de disette touristique alors que de nombreuses inconnues font encore partie du décor et compliquent la planification.

Parmi les incertitudes, la date de réouverture de la frontière américaine, qui amènerait une importante part de la clientèle, et le réel volume de clientèle escompté figurent en haut de la liste. «La clientèle à laquelle on vend habituellement nos services en mai et juin ce sont les écoles, c’est le départ de la saison», exprime Bernard Crustin, guide professionnel, en regard à ce début mal parti. Malgré tout, M. Crustin se considère privilégié. C’est grâce à ses tâches administratives au sein de l’entreprise, (il participe, entre autres, à la formation des guides et à l’élaboration du contenu des visites), qu’il a pu la réintégrer récemment.

Plusieurs scénarios encore flous sont à l’étude et doivent tous composer avec un faible pourcentage de locaux. «Le touriste québécois pense qu’il connaît bien son histoire et son patrimoine et ne consomme pas vraiment de visites, fait valoir M. Crustin. On ne sait pas non plus quand on va pouvoir remonter à bord des autobus. S’il y en a, ce sera sûrement en groupes divisés par deux».

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Des pratiques à réinventer, sans garantie

Bien que les visites du Château Frontenac recommenceront vraisemblablement dès le 1er juillet pour Cicérone dans un format traditionnel, il faudra tout de même s’adapter pour le reste. Des rallyes seront proposés afin que le public soit plus autonome et du contenu familial sera aussi développé. Ce n’est pas un problème pour le guide, qui a déjà le contenu et les compétences à sa disposition. Il doit seulement les adapter à son public.

Les nombreux points d’interrogation viennent assombrir le portrait de cette adaptation. «La seule attitude à avoir, c’est de se demander comment on peut travailler avec les contraintes». Rien n’est encore coulé dans le béton. Des guides de certains tours opérateurs pourraient se déplacer, par exemple dans les écoles, plutôt qu’attendre que les groupes se déplacent, selon ce qu’avance M. Crustin. «Ça va être une formule hybride mais on ne sait pas exactement sous quelle forme», fait-il valoir.

 

 

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