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Lac-Saint-Charles – Un four à pain rassembleur

L’initiateur du projet, Ludovic Lorrin, en compagnie de Mélissa Petit (à gauche (stagiaire)) et Nancy Desharnais, directrice de RAFAL. (Photo Métro Média – Alain Couillard) Photo:
Lier l’argile avec de la paille était une étape nécessaire pour assurer sa solidité. (Photo gracieuseté – Karine Sirois)

SOCIÉTÉ. L’idée de construire un four à pain d’autrefois, lancée lors d’une réunion des membres de Ressources actions familles à Lac-Saint-Charles (RAFAL), s’est vite transformée en projet régional. Sa mise en service a nécessité 600 heures de bénévolat et l’utilisation de 907 kilos (2000 livres) de glaise.

Natif d’une commune voisine de Lyon en France, l’initiative de Ludovic Lorrin en a surpris plus d’un. «Les gens m’ont regardé avec des yeux gros de même. Cela a pris du temps, mais on y est parvenu», raconte-t-il en riant. Il souligne que sa première démarche citoyenne auprès de la Ville de Québec a commencé en novembre 2017. «Avant tout, je voulais vérifier si quelqu’un pouvait m’appuyer dans cette démarche. J’ai écrit un message sur Facebook en demandant si la construction d’un four à pain traditionnel intéressait quelqu’un. J’ai reçu 85 réponses positives dans l’heure qui a suivie.»

«Le four est ouvert à toute la population de Québec, sur demande en hiver si la température le permet. Nous souhaitons qu’il soit opérationnel tous les jeudis à 18h de juin à septembre.»
-Ludovic Lorrin

Pour le résident de Lac-Saint-Charles et président de RAFAL, le financement et l’emplacement ont été au cœur des discussions avec la Ville. Certains sites ont été identifiés, mais l’organisme a retenu un emplacement voisin du centre communautaire Paul-Émile-Beaulieu. Quant au financement, le Carrefour jeunesse-emploi Charlesbourg-Chauveau a vite levé la main. «L’agent de projets, Guillaume Lamontagne, m’a répondu qu’il souhaitait participer à ce projet en compagnie de ses jeunes de l’organisme», commente M. Lorrin qui précise que le coût global de ce projet représente 4500$ environ.

Vision régionale

Une structure en bois a servi de base pour appliquer et lisser de la glaise. (Photo gracieuseté – Karine Sirois)

La construction du four s’est étalée sur plusieurs fins de semaine entre les mois de juin et juillet et tout le travail a été réalisé par des bénévoles. «On a dû concasser la glaise, la tamiser, faire le malaxage par pétrissage et remettre de l’eau pour la réassembler avant de la déposer et de la lisser sur une structure temporaire en bois.»

Ludovic Lorrin mentionne que l’objectif de RAFAL est d’offrir un côté éducatif à des jeunes et des adultes. «Pétrir la pâte à pain c’est compliqué et il faut arriver au bon moment pour la cuisson. Au début, on donne un coup de main aux personnes pour la mise en marche du four, mais on laisse faire les habitués. On a fait cuire des steaks sur la braise, des poudings chômeur, des galettes et des pizzas.» Le président indique que 14 chauffes ont été effectuées depuis sa mise en service. «L’objectif est que l’endroit devienne un lieu de rencontres citoyennes voulant vivre une expérience unique. De plus, des élèves de 3e et 4e année de l’école La Passerelle préparent une bande dessinée sur la construction du four à pain.»

Piétiner la glaise a été une activité importante pour la préparer avant sa pose sur la structure de bois.

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