Terres des Sœurs de la Charité: nouveau rejet du Schéma d’aménagement
ENVIRONNEMENT. Le dézonage des terres agricoles des Sœurs de la Charité devra attendre. La décision de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, de refuser le Schéma d’aménagement et de développement (SAD) vient contrecarrer pour une deuxième fois en un an la vision de l’administration Labeaume pour cette parcelle de terrain convoitée.
«On n’a pas accepté tout ce qui était empiétement sur les terres agricoles et tout ce qui était par rapport aux zones agricoles», mentionne la ministre pour expliquer la décision rendue.
La Ville souhaite installer 33 000 nouveaux ménages sur ces terrains situés à Beauport d’ici les 20 prochaines années. Ce nouveau refus force les dirigeants de la Ville à revisiter l’aménagement de ce territoire. Le maire de Québec, Régis Labeaume, ne semblait pas du tout intéressé par l’idée d’abandonner l’exploitation des terres des Sœurs de la Charité.
«On a toujours ce projet-là et on voudrait le tricoter avec ceux qui sont impliqués dans le développement durable. Que la décision soit oui ou non, ça ne change rien à nos projets et si on vient à bout de créer le projet exceptionnel qu’on cherche, on ira publiquement, puis on ira en discuter avec la population», a-t-il mentionné la veille de la décision rendue par la ministre.
Décision favorable
L’organisme Voix citoyenne, qui défend la protection des terres agricoles beauportoises depuis le tout début, salue la décision du gouvernement. «On est content, mais on est conscient que le dossier est loin d’être fermé pour autant, selon ce qu’a dit le maire», fait valoir Monique Gagnon, sa porte-parole.
Comme Voix citoyenne, ils sont plusieurs de différents domaines à arguer que le dézonage des terres des Sœurs de la Charité priverait Québec d’un bijou patrimonial qui pourrait aider à contrer les changements climatiques. «Le maire semble confiant et souhaite persister. On veut lui rappeler que d’autres secteurs peuvent être revitalisés, comme le secteur du Centre Vidéotron par exemple», conclut Mme Gagnon.
L’administration municipale dispose de 90 jours pour soumettre sa 4e version du SAD auprès du ministère.