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Maison Henry-Stuart: unique joyau de l’héritage anglo-saxon

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

PATRIMOINE. Au coin de la rue Cartier et de Grande-Allée se trouve la maison Henry-Stuart, cachée par un petit boisé. Conservée telle quelle depuis ses derniers occupants, le bâtiment est devenu une institution muséale en 1987, à la suite du décès de sa propriétaire. Des visites hors du temps sont proposées pendant l’été afin de découvrir la bourgeoisie anglo-saxonne de la fin du 19e siècle.

Architecture unique

La maison Henry-Stuart est unique en raison de ses caractéristiques architecturales, à la fois québécoises et anglo-saxonnes. Ce cottage orné québécois est un «vestige de l’architecture pittoresque, qui montrait la fuite des milieux urbains dans l’esprit romantique», explique Camilia Pilon, la guide qui fera les visites pour toute la saison. C’est l’architecture, le jardin et le sous-bois qui en font les caractéristiques du mouvement pittoresque.

Le cottage est aussi de style Régence, de par sa grande volumétrie, sa disposition symétrique et sa galerie basse qui entoure la maison.

«C’est une fusion de plein de styles architecturaux, ce qui fait son unicité», indique la guide touristique.

Les propriétaires et occupants

La maison a été construite en 1849 à la demande de William Henry, un commerçant qui va la louer à divers sous-locataires même si elle reste son pied-à-terre. C’est en 1918 que la famille Stuart acquiert la maison. Après la mort de leur père James de Gaspé Stuart en 1892, les sœurs Mary Lauretta et Adèle Maud Stuart quittent Ottawa pour s’installer à Québec avec leur mère, Mary O’Meara. La mère et les sœurs, en plus de l’époux de Mary Lauretta, habiteront la maison jusqu’en 1987. Les sœurs Stuart n’ayant pas eu d’enfants, c’est leur nièce qui a hérité de la maison et qui a voulu la conserver comme bien patrimonial.

Une vie rythmée par des routines

Après la restauration extérieure de 1991, c’est la décoration intérieure de la maison Henry-Stuart qui a été refaite en 1992, fidèle aux années 1920. Lorsque l’on visite la maison, on fait une incursion dans le passé. Le boudoir, le salon, la salle à manger et la chambre des maîtres sont comme lorsque les sœurs Stuart y étaient. Le souper est prêt à servir et le salon, invitant pour faire sa lecture ou son crochet.

Adèle Stuart est la conceptrice du jardin élaboré au début du 20e siècle. Elle souhaitait disposer de fleurs à couper de la période du dégel jusqu’à l’automne. Cette préoccupation l’a guidée dans l’aménagement de celui-ci. La caractéristique du jardin est son semblant de chaos. «Mais ce désordre est calculé, voulu», fait valoir Mme Pilon. En plus des annuelles typiques, plusieurs sortes de fougères, des hydrangées et le rosier Harrisson Yellow, en font sa particularité. La bouture du rosier jaune, une espèce rare, a été prélevée aux Éboulements par une amie de la famille. Aujourd’hui, ce sont les professeurs et étudiants du Jardin Van den Hende de l’Université Laval qui s’occupent de son entretien.

Rare témoin d’un art de vivre révolu, la visite de la maison Henry-Stuart propose une incursion hors du temps et de l’agitation de la ville.

 

Pour informations, tapez maisonhenrystuart.qc.ca/

Rien n’indique que la Grande-Allée se trouve juste à l’avant de ce havre de quiétude.

 

 

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