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Fin des semaines de quatre jours pour les enseignants – Le ministre Roberge s’affiche contre cette décision

Le ministre de l'Éducation demande une révision de la décision de ne plus autoriser la semaine de quatre jours au personnel enseignant. (Photo Métro Média - Archives) Photo:

ENSEIGNEMENT. Le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, demande aux commissions scolaires du Québec de revoir leur position de mettre fin aux semaines de quatre jours des enseignants. La Commission scolaire de la Capitale est notamment pointée par le ministre.

«C’est loin d’être banal comme message que le ministre vienne rappeler aux commissions scolaires, dont la Commission scolaire de la Capitale, de prendre soin du personnel [enseignant]. Il a aussi mentionné qu’on n’était pas devant des caprices d’enseignants lorsqu’ils prennent ces congés-là», commente Daniel Gauthier, président du syndicat de l’Enseignement de la région de Québec.

«On se trouve en concurrence pour aller chercher les meilleurs [enseignants] et maintenir ceux qui sont en place et on vient sabrer les conditions de travail.»
-Daniel Gauthier

Daniel Gauthier, président du syndicat de l’Enseignement de la région de Québec. (Photo Métro Média – Archives)

En mars, les commissaires de la Commission scolaire de la Capitale annonçaient leur intention de limiter les congés sans rémunération de ses enseignants à une journée par 10 jours ouvrables dès la rentrée 2019-2020. «Le ministre Roberge est à même de comprendre l’importance de ces congés pour avoir été enseignant au primaire.» Le président du syndicat de l’Enseignement ajoute que c’est une question de survie pour certains enseignants. «Au lieu de quitter leur emploi ou de partir en maladie, ces congés allègent leurs tâches. Pour certains profs, sacrifier une partie de leur salaire est la seule solution pour concilier temporairement l’option travail-famille.»

Daniel Gauthier concède que les conventions collectives permettent aux commissions scolaires de refuser ces types de congés malgré le fait que cette pratique existe depuis plus de 15 ans. «On va interpeller les enseignants afin d’avoir plus de propositions à suggérer pour des allègements. Oui, on dénonce, mais on veut aussi arriver avec de nombreuses solutions. On va demander aux enseignants d’interpeller de nouveau les ressources humaines.»

Déjà des solutions

Le président indique qu’il est déjà possible pour la commission scolaire d’augmenter l’engagement lors des entrevues. «On refuse 20% des entrevues de personnes qui ont complété un bac de quatre ans.» Daniel Gauthier ajoute que ces demandeurs d’emploi ont complété et réussi quatre stages et obtenu un brevet d’enseignement du ministère de l’Éducation. «Il est surprenant que le travail de suppléance ou du remplacement ne soit pas confié à ces gens-là.»

Une autre solution, soutient M. Gauthier, serait d’offrir des contrats de suppléance à des stagiaires. «Quelqu’un qui n’a pas de contrat ou qui n’est pas sur une liste de rappel a tout avantage à appliquer aux commissions scolaires des Découvreurs et des Navigateurs qui ne font aucune coupure dans ces types de congés et qui continuent d’offrir ces allègements à des enseignants qui en éprouvent le besoin.»

Le syndicat entend revenir à la charge lors d’une prochaine assemblée publique des commissaires de la Commission scolaire de la Capitale

La présidente de la Commission scolaire de la Capitale, Manon Robitaille, n’a pas voulu commenter la déclaration du ministre Jean-François Roberge.

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