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Des grains plutôt que des granules

Le projet mort-né des dômes de granules de bois fera progressivement place à des installations pour le transbordement de céréales de grains. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

Les grands dômes blancs intégrés à un terminal maritime d’exportation de céréales

AGRICULTURE. Implantés à la surprise générale entre les berges et le boulevard Champlain, les immenses dômes blancs laissés vides à la suite du projet mort-né d’exportation de granules de bois ont une nouvelle vocation. Leur acquéreur prévoit les intégrer à un vaste terminal maritime d’exportation de grains et céréales.

L’investissement global sur le site de l’Anse-au-Foulon est estimé à 90M$. En plus de la conversion des deux dômes existants et du chargeur de bateaux, il est prévu d’accroître la capacité du site en y érigeant huit autres silos d’entreposage. La phase initiale de réaménagement est amorcée en vue de permettre l’expédition des premiers chargements l’automne prochain.

C’est Sollio Agriculture (anciennement la Division agricole de La Coop fédérée) qui pilote ce projet, en partenariat avec le gouvernement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ. «Notre objectif consiste à élargir les marchés d’exportation internationaux aux quelque 9000 producteurs de grains et de céréales du Québec. Ce nouveau terminal dans le port de Québec deviendra un moteur de prospérité pour nos membres et la région de Québec, avec des retombées évaluées à près de 18M$ par an», indique Benoît Bessette, vice-président marketing, communication et stratégie de l’organisme.

Ayant connu quelques mois de retard, les travaux ont débuté en février dernier. Les phases II et III doivent s’échelonner du printemps 2019 à la fin 2020 avec la construction de différents modes de réception de grain (réception par bateau, par camion et par train), la construction de silos additionnels et d’une tour de nettoyage de grains. La capacité d’entreposage et de stockage doit être importante, car pour remplir un bateau transatlantique, il faut jusqu’à 70 000 tonnes de grains.

Au centre, à l’ouest des dômes blancs existants, on aperçoit l’essentiel des installations qui seront ajoutées au fil des phases d’ici 2021. (Esquisse gracieuseté – Sollio)

Atténuation et bon voisinage

Le choix de Québec s’imposait en raison de sa situation géographique et stratégique. De plus, le site pourra être approvisionné autant par le fleuve que par la route ou le réseau ferroviaire. Il y aura donc assurément davantage de va-et-vient dans le secteur, mais Sollio se montre rassurant quant au bruit, à la circulation et à la poussière. Le grain sera majoritairement transporté par bateau (54%), ensuite par train (34%), surtout durant l’hiver, et enfin dans une faible mesure par camion (12%), au moment des récoltes. Les périodes de déchargement seront contrôlées pour en limiter la durée.

«De nombreuses mesures d’atténuation ont été intégrées au projet dès sa conception, afin de minimiser les impacts lors de la construction et aussi lors de la mise en activité du projet. Concrètement, on prévoit que les arrivages auront généralement lieu pendant le jour, alors que le bruit des opérations se confondra au climat sonore ambiant. Aussi, les équipements installés seront aménagés pour contenir poussière et bruit. Enfin, énumère M. Bessette, des aires de circulation pavées, la présence de silencieux sur les ventilateurs et un éclairage contrôlé limiteront les nuisances sonores et visuelles pour le voisinage.»

En plus d’une démarche de consultation publique débutée dès l’hiver 2018, un comité de citoyens a été créé par l’Administration portuaire de Québec. Le but est de maintenir le dialogue ouvert avec la population avoisinante. Ces rencontres portent sur l’ensemble des activités portuaires. Les citoyens ont pu y apprendre que le terminal d’exportation viendra s’intégrer dans la trame existante du site de l’Anse-au-Foulon.

Vue aérienne du site du futur terminal maritime d’exportation de grains à l’Anse-au-Foulon. (Esquisse gracieuseté – Sollio)

«Nous sommes également en train d’évaluer les options qui s’offrent à nous, afin de diminuer l’impact visuel du projet. Nous aurons l’occasion de rencontrer à nouveau la population dans les prochaines semaines dans le but de trouver des solutions», termine le porte-parole de Sollio. Déjà, il est prévu qu’aucune nouvelle structure ne sera plus haute que les dômes actuels, assurant de préserver les vues sur le fleuve.

Pour plus d’information: www.terminalgrains.coop

Précisions sur le projet

  • Les grains transbordés se composeront principalement du blé, d’orge et de soya.
  • Création de 40 emplois durant le chantier et de 50 pour opérer les installations.
  • Les exportations se feront surtout vers l’Europe et parfois vers l’Asie.

Québec Hebdo

 

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