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Le fédéral et la Nation huronne-wendate s’entendent

Photo: (Photo Métro Média – Alain Couillard)

JUSTICE. Le gouvernement du Canada et la Nation huronne-wendat ont signé aujourd’hui un protocole d’entente spécifique ficelant davantage leur relation de nation à nation. Ce dossier, qui est discuté depuis huit ans entre les deux paliers, officialise la relation avec les Autochtones sur la reconnaissance de leurs droits, le respect, la collaboration et le partenariat.

Carolyn Bennett a été la première à signer le document légal.

Le moment était à la réjouissance entre Carolyn Bennett, ministre des Relations Couronne-Autochtones, et le grand chef Konrad Sioui. Il a rappelé que la Cour Suprême avait reconnu unanimement le Traité huron-britannique, signé en 1760, le 24 mai 1990. «L’entente reconnaît notre capacité d’actions et la relation bilatérale avec le gouvernement fédéral et que notre développement culturel, éducatif, social et économique sera amélioré dans son ensemble pour qu’on soit toujours à la hauteur.»

Carolyn Bennett a confié que le protocole, qui venait d’être signé, rappelait également les engagements que le gouvernement canadien a pris pour améliorer les relations fondées sur le respect des droits et la collaboration entre eux. «Le Canada a l’obligation de consulter lorsqu’il envisage des actions susceptibles d’avoir un effet préjudiciable sur des droits issus du traité.»

 «Le 16 janvier 2019, c’est une journée historique pour la Nation huronne-wendat que nous n’oublierons pas.»
-Konrad Sioui

Le grand-chef a souligné le fait que 128 communautés autochtones n’avaient pas encore le service de base d’eau potable alors que d’autres ne survivent qu’avec des transferts de paiements sans économie parallèle. «Le premier ministre Trudeau et Mme Bennett ont mis en place des mécanismes qui nous permettent d’améliorer nos infrastructures.»

Parmi les exemples de ce qu’apporte la signature du protocole, on retrouve l’accès et la reconnaissance du territoire de chasse. «Maintenant c’est clair, rappelle M. Sioui, puisque le gouvernement fédéral s’engage à nous consulter pour tout ce qui touche le développement de notre territoire.» Pour la ministre Bennett, tout le monde y gagne. «C’est très important d’avoir ce protocole de consultation pour le transport, la défense nationale et tous les autres ministères et pas seulement celui des Affaires autochtones.»

Règlement de dossiers

La reconnaissance du traité de 1760, conjuguée au protocole signé aujourd’hui, permet d’éliminer l’ambiguïté entre le gouvernement fédéral et celui du Québec. «Voici un exemple. On va avoir un CHSLD, mais cela a demandé 10 ans de travail acharné alors qu’une municipalité voisine en aura un rapidement sans même qu’on lui pose de question», rappelle le grand-chef.

Quant à la ministre Bennett, cette clarification permet de mettre fin aux interminables débats judiciaires qu’ont connus le fédéral et les Autochtones. «Il faut avoir une vraie conversation afin d’expliquer les points de vue et d’avoir des solutions.»

Questionné sur le dossier des terrains de la défense nationale libérés récemment à Sainte-Foy et convoités par la Nation huronne-wendate, Konrad Siou affirme que «la seule autorité avec laquelle on doit discuter c’est le gouvernement fédéral. On a aussi entendu le ministre de la région, Jean-Yves Duclos, s’expliquer très clairement à ce sujet et nous attendons la visite du premier ministre canadien la semaine prochaine.»

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