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Deux entrepreneurs obligés de s’installer à Québec

ENTREPRISE. Mathieu Audy et Luc Coulombe ont tout tenté pour ouvrir leur propre commerce de vente de véhicules d’occasion sur la Côte-de-Beaupré, mais devant la fermeture des municipalités, les deux entrepreneurs ont dû se résigner à s’installer à Québec.

Les deux amis se connaissent depuis l’école primaire, alors qu’ils ont grandi à quelques rues l’un de l’autre dans la ville de Beaupré. «On est deux p’tits gars de la Côte, lance d’emblée Luc Coulombe. C’est pour ça qu’on tenait à ouvrir un commerce chez nous.»

Il y a sept ans, les deux hommes ont décidé de se lancer en affaires en ouvrant leur propre garage de vente d’automobiles usagés. «On voulait s’installer ici, parce que c’est chez nous d’abord et parce qu’il y a un manque d’industrie comme la nôtre dans le coin», poursuit son partenaire, Mathieu Audy. Il raconte avoir passé au peigne fin tous les terrains où il y avait une possibilité, représentant une quarantaine de terrains.

Ils étaient loin de se douter que le chemin pour atteindre leur but allait être aussi périlleux. Les terrains zonés vente automobile se font rares et, selon les deux partenaires, les municipalités sont frileuses à l’idée de changer leur règlement de zonage pour une entreprise comme la leur. «À Beaupré, ils n’ont rien voulu savoir, s’exclame Luc Coulombe. On a eu beau demander pour le parc industriel, la ville était fermée à l’idée d’avoir une business comme la nôtre chez elle.» Ils reprochent également à Beaupré son manque d’aide et d’orientation dans la recherche de terrains et de solutions.

Réplique à Beaupré

Le directeur de l’urbanisme de Beaupré, Jean-François St-Pierre, rétorque que les terrains disponibles sur le parc industriel sont zonés pour permettre la vente de véhicules automobiles. «Le règlement date de 1999, soutient-il. Il n’y a pas eu de changement depuis.» Il ajoute que, pour les terrains zonés résidentiels, il est rare que les municipalités changent le zonage pour préserver la quiétude des lieux.

Après avoir rencontré des portes fermées également à Sainte-Anne-de-Beaupré, les hommes d’affaires se sont tournés vers Château-Richer. «On sentait qu’il y avait une ouverture, admet Mathieu Audy. On a participé à plusieurs séances du conseil en leur présentant des plans d’affaires. Finalement, on n’a juste plus eu de nouvelles.»

Trop peu trop tard

Désormais bien installés à Québec, leur commerce Solution Auto vend en moyenne de 50 à 70 véhicules par mois. «Ça fait cinq ans qu’on est ici et maintenant, ça roule!», se réjouit Luc Coulombe. L’entreprise a fait un chiffre d’affaires qui dépasse le 2M$ selon les copropriétaires.

«On était prêt les deux à faire de gros sacrifices pour réussir à s’installer chez nous, se désole M. Audy. Dans un des terrains qu’on a regardés, j’aurais installé ma maison au bout de la cour. J’étais prêt à me réinstaller sur la Côte juste à côté de notre garage.» Les deux hommes résident désormais à Québec

Québec Hebdo

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