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Le ski à roulettes: pas dans ma cour

SÉCURITÉ ROUTIÈRE. Saint-Ferréol-les-Neiges ne veut plus tolérer le ski à roulettes dans les rues de son territoire, un entraînement nécessaire pour les athlètes de haut niveau, les référant à la piste multifonctionnelle du rang Saint-Julien.

Le débat refait surface année après année dans la municipalité où le ski de fond est roi: la présence du ski à roulettes, particulièrement sur l’avenue Royale, indispose nombre de citoyens et automobilistes qui ne se gênent pas pour signaler la situation au service de police. En septembre 2015, la municipalité a émis un premier avertissement dans son journal municipal, où elle explique que le Code de la sécurité routière interdit la pratique du ski à roulettes dans les rues.

En juin 2016, la municipalité récidive. «Cette année, les gens qui continueront d’exercer ce sport sur l’avenue Royale risquent de recevoir un constat d’infraction puisque nous sommes rendus à l’étape où nous devons être plus répressifs», peut-on lire dans le dernier journal municipal de la ville. Le Code de la sécurité routière prévoit une amende de 30$, porté à 63$ avec les frais judiciaires, pour ceux et celles qui font usage de la chaussée pour du patin, du ski, de la planche à roulettes ou un véhicule-jouet.

«On a subventionné une piste au rang Saint-Julien exprès pour que les gens y fassent du ski à roulettes, soutient le secrétaire-trésorier de Saint-Ferréol-les-Neiges, Martin Leith. Il faut penser à la sécurité des gens, c’est quand même dangereux.» Du côté de la Sûreté du Québec, on se contente de dire qu’on applique les règlements.

Un entraînement nécessaire

L’entraîneur du Club Nordique Mont-Sainte-Anne, David Grégoire, pratique régulièrement le ski à roulettes durant la saison estivale avec ses jeunes, à raison de deux à trois fois par semaine. «Au club, 95% de nos entraînements se font sur la piste [de ski à roulettes au rang Saint-Julien], estime-t-il. Il n’y a pas d’auto, donc c’est sûr que c’est très sécuritaire. Le terrain est aussi très varié, pour nos entraînements, ça répond parfaitement à nos besoins.»

Le jeune homme comprend néanmoins l’intérêt pour un athlète de haut niveau d’aller rouler quelques kilomètres en pleine rue pour allonger son parcours. «Quand tu en fais cinq, six fois par semaine et que tu as beaucoup d’heures à faire, il y en a qui vont partir de leur maison pour venir en faire ici, d’autres vont vouloir faire une longue distance et utiliser les routes.»

Le ski à roulettes est la meilleure façon pour les fondistes de compétition de garder la forme pendant la chaude saison. «La technique est très similaire au ski de fond, c’est ce qui s’en approche le plus, explique David Grégoire. C’est certain qu’on vient entourer l’entraînement avec toutes sortes de sports, mais reste que le ski à roulettes, c’est ce qu’on fait principalement, parce que ça sollicite les mêmes muscles.»

Québec Hebdo

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