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Les citoyens du chemin Cauchon exigent l’électrification de leurs maisons

LITIGE. Des citoyens mécontents se sont présentés au conseil de la MRC de la Côte-de-Beaupré mercredi dernier pour demander aux huit maires d’accepter leur projet d’électrification du chemin Cauchon à Saint-Tite-des-Caps.

John Comeau a pris la parole pour défendre le projet des citoyens.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Pour une rare fois, le conseil de la MRC a fait salle comble à sa dernière assemblée, alors que plusieurs dizaines de citoyens de Saint-Tite-des-Caps se sont présentés à la réunion. Leur revendication: enjoindre aux maires de leur accorder une subvention de 150 000$ pour prolonger l’électricité sur leur chemin privé. À deux reprises, la Corporation des propriétaires du chemin Cauchon a formulé une demande de subvention au Fonds de développement régional de la MRC, mais celle-ci a jugé les demandes non recevables.

La préfète de la MRC de la Côte-de-Beaupré, Parise Cormier

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Les projets choisis pour participer à ce fonds doivent avoir un caractère régional, avance la préfète de la Côte-de-Beaupré, Parise Cormier. Ils doivent aussi répondre à l’une des politiques élaborées par la Côte-de-Beaupré, comme la politique de développement durable ou la politique de la famille et des aînés. Pourtant, les résidents du chemin Cauchon avancent que certaines sommes accordées par le passé ne sont pas en lien avec les exigences du Fonds de développement et que le projet pourrait satisfaire ces exigences.

Les subventions accordées au Centre des congrès du Mont-Sainte-Anne ont particulièrement fait sourciller les citoyens présents dans la salle. «À qui ça va bénéficier ces subventions-là, si ce n’est pas au propriétaire du Centre des Congrès?», a demandé John Comeau, résident du chemin Cauchon. Une somme de 750 000$ a été accordée à même ce fonds pour le projet d’agrandissement du Centre des congrès du Mont-Sainte-Anne. Le conseil de la MRC a rétorqué que le Centre des congrès, bien qu’appartenant à un propriétaire privé, allait apporter plusieurs retombées à la région. «Le Centre va doubler ses emplois avec les agrandissements, a fait savoir Parise Cormier. Ça contribue au développement économique et touristique de la région.»

D’autres s’offusquent de voir que Saint-Tite-des-Caps n’a reçu que 65 000$ à ce jour sur plus de 7M$ promis par la MRC à différents projets. «On est oublié sur vos feuilles, a lancé Carl Comeau, ancien président de la corporation des propriétaires du chemin Cauchon. C’est ridicule ce qu’il y a pour Saint-Tite.» Ce n’est pas la seule municipalité à ne pas avoir reçu une large part du gâteau, a fait valoir le maire de Saint-Joachim, Marc Dubeau. «Chez nous, on a reçu 15 000$, a-t-il soulevé. C’est aussi la responsabilité des conseils municipaux de trouver des projets, il y a des façons de trouver des projets plus régionaux que celui du chemin Cauchon.» D’ailleurs, le Fonds régional n’est toujours qu’à ses premiers balbutiements, d’ajouter la préfète de la Côte-de-Beaupré. «On en a encore pour 20 ans. On est à notre première année.»

Le maire de Saint-Tite-des-Caps, Majella Pichette

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Confrontation entre élus

Le maire de Saint-Tite-des-Caps, Majella Pichette, était à couteaux tirés avec ses homologues de la région. À deux reprises, il a voté contre des projets qui recevaient du financement du Fonds de développement. «Si le projet n’avance pas, c’est simplement par manque de volonté politique», a-t-il lancé en fin de séance en s’adressant aux maires autour de la table. Des propos qui ont vivement fait réagir les élus de Saint-Ferréol-les-Neiges et de Beaupré, qui qualifiaient de «bas» le commentaire de M. Pichette.

Le maire de Beaupré, Pierre Renaud, se questionnait à savoir les raisons pour lesquelles Saint-Tite-des-Caps n’investissait pas dans le projet des citoyens du chemin Cauchon. Le maire Pichette a bien fait attention de préciser que c’était lui en tant que maire qui appuyait le projet, mais aucune résolution du conseil municipal de Saint-Tite ne va dans ce sens. «Ils sont trop pauvres à Saint-Tite, ils ne peuvent pas s’embarquer là-dedans», a mentionné le citoyen Carl Comeau.

Au terme de la rencontre, plusieurs maires ont proposé aux citoyens qui se sont déplacés de s’adresser à un spécialiste du droit municipal pour évaluer leurs différentes options. Les différentes solutions, comme des règlements d’emprunt regroupé avec les 104 propriétaires ou des taxes de secteur avec la municipalité, n’ont pas semblé charmer les résidents qui jugeaient toujours le Fonds régional comme la meilleure option pour leur projet. «Qu’est-ce que vous pouvez faire pour nous aider à avoir une demande qui répond aux critères de la MRC?», a demandé la résidente Martine Lachance. Pour l’instant, les maires ont simplement convenu que la demande allait être à nouveau évaluée par les membres du comité Est du Fonds de développement.

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