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Le projet Le Phare crée des remous

MUNICIPAL. Les porte-parole du Regroupement des jeunes architectes de la région de Québec se sont présentés au conseil municipal de Québec, mardi soir, pour interpeller le maire Labeaume dans le projet Le Phare, du Groupe Dallaire.

Le Regroupement, ayant publié la missive «Pour une ville à échelle humaine» (797 signataires, dont 450 architectes), juge que le projet de 600 M$ sur le boulevard Laurier, aux abords des ponts de Québec, est «inacceptable» sous sa forme actuelle proposée, avec une tour principale de 65 étages.

«Pourquoi vous ne voulez pas respecter le PPU [programme particulier d’urbanisme] de Sainte-Foy?», a questionné l’architecte Alexandre Laprise (l’un des porte-parole du regroupement), à l’endroit de M. Labeaume.

«Que faites-vous de la vie des jeunes professionnels à s’être mobilisés pour la lettre « Entre rêve et délire », signée par 218 étudiants en architecture?», a renchéri une étudiante, appuyé par une salve d’applaudissements.

«Ce n’est pas une place pour le show ici!», a rétorqué le maire de Québec, ajoutant du même souffle respecter l’opinion des deux intervenants, tout en soulignant son désaccord.

«Tous les goûts sont dans la nature. Je respecte ceux qui le disent. Mais il y a une catégorie qui pense autrement, la population aussi. Il ne faut pas penser que les architectes sont tous en désaccord», a ajouté M. Labeaume.

Shoiry appuie les architectes

En point de presse avant le conseil municipal, le chef de l’opposition de Québec, Paul Shoiry, a affirmé donner son appui au groupe d’architectes détracteurs du projet Le Phare.

«Ces jeunes professionnels ont démontré que la tour de 65 étages priverait l’entourage de plusieurs heures d’ensoleillement. Ce n’est pas un projet approprié pour le climat nordique de Québec», a tranché M. Shoiry.

«Québec est-elle une ville de citoyens ou de promoteurs? On veut des édifices en hauteur, mais limité à 28 étages. On veut une qualité de vie», a renchéri son collègue Yvon Bussières.

La conseillère Anne Guérette a joint sa voix à celles de ses collègues de Démocratie Québec pour affirmer qu’elle ne sent pas «de volonté du maire de changer quoi que ce soit» au projet. «Le maire va-t-il utiliser l’article 74.4 [touchant les grands projets] pour imposer le Phare? On veut savoir ce qu’il compte faire», a-t-elle dit.

Plus tard, en soirée lors du conseil municipal, Régis Labeaume a assuré qu’une consultation publique aurait lieu en amont du processus décisionnel concernant le projet de 600 M$ du Groupe Dallaire.

À lire aussi: Un projet irréfléchi, selon des architectes

Groupe Québec Hebdo.

Le projet Le Phare (photo), du Groupe Dallaire, a soulevé plusieurs questions de la part d’étudiants en architecture et d’architectes de Québec. Ceux-ci, opposés au projet sous sa forme actuelle, reçoivent l’appui de Paul Shoiry et ses collègues de Démocratie Québec, Yvon Bussières et Anne Guérette. (Esquisse gracieuseté – Groupe Dallaire)

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