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Un cadet s’envoie en l’air tout l’été

AVIATION. Pendant que plusieurs jeunes ont consacré leur été à leur examen de conduite automobile, le cadet de l’air Gabriel Paré a obtenu pour sa part sa licence de vol. Son plan de carrière: devenir commandant de bord pour la compagnie Air Transat.     

Gabriel Paré a obtenu sa licence de pilote privé cet été.

(Photo gracieuseté)

Passionné d’aviation depuis toujours, le cadet a tracé son chemin dans l’objectif de réaliser son rêve de pouvoir piloter un avion, commençant son implication dans l’escadron de Charlesbourg il y a 5 ans.

Âgé de 17 ans, Gabriel a d’abord suivi sa licence de planeur l’été dernier, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Après une vingtaine heures en duo, il a pu voler en solo et peut maintenant continuer de se pratiquer à Valcartier dans ses temps libres pour perfectionner son pilotage.

Cette année, il a décidé de pousser un peu plus loin sa passion des airs, pour suivre une formation de sept semaines en compagnie d’autres cadets, à l’aéroport de Saint-Honoré au Saguenay–Lac-Saint-Jean, avec la compagnie Exact Air. Pour un civil, le temps normal pour suivre le cours est de trois à quatre mois.

«Il s’agit d’une sélection très pointue de candidats qui obtiennent une bourse de la ligue des cadets de l’air pour suivre la formation condensée. C’est sérieux, cela représente beaucoup de travail et ce n’est vraiment pas un camp de vacances. C’est une chance inouïe pour ces jeunes», explique Isabelle Bouchard, la maman de Gabriel et bénévole pour les cadets depuis cinq ans.

Gabriel Paré aux commandes d’un Cessna.

(Photo gracieuseté)

«Et le cours est rapide puisque nous volons tous les jours sauf le dimanche. Alors notre progression est constante, car nous ne perdons pas le rythme», précise le jeune pilote.

Durant une demi-journée, la formation était axée sur la théorie de vol, moteur, navigation et météo, et le reste de l’apprentissage se déroulaient dans les airs.

«Avec notre instructeur, nous préparions l’avion. Ensuite il nous donnait des consignes, quoi surveiller, ce qu’il attendait de nous, etc. Une fois à bord, je contrôlais l’appareil seul supervisé par mon instructeur assis à côté, disposant du même tableau de bord et guidon que moi. Si jamais je faisais une fausse manœuvre, il pouvait intervenir», raconte Gabriel.

Après seulement quatre heures de vol en duo, l’élève est prêt à voler de ses propres ailes.

Et la peur?

Parti de chez lui cinq jours plus tôt, Gabriel Paré allait entreprendre son premier vol en solo, alors qu’il ne s’y attendait pas vraiment.

«Le matin, j’ai volé avec mon instructeur, fait quelques tours de pistes. On a atterrit, et il m’a dit d’aller boire de l’eau. C’est ce que j’ai fait et quand je suis revenu, il était en train de signer les papiers pour mon premier vol solo. Il m’a dit “on retourne ensemble et si tu me fais ça comme il le faut, tu y retournes tout seul”. Alors ça bien été. Nous avons atterri de nouveau, refais une inspection de l’avion, et je suis reparti seul.»

Gabriel avoue que c’était stressant, mais que les notions de pilotage ont pris le dessus sur les sentiments. À son retour, le rituel du baptême de l’air veut que l’élève soit immergé dans un bac rempli d’eau.

Gabriel Paré suit les traces de ses oncles et de son grand-père qui sont pilotes. Cet automne, il entreprend un D.E.C au Cegep de Chicoutimi au Centre québécois de formation aéronautique.   

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