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Patro de Charlesbourg: faire rimer jeu et sécurité

PRÉVENTION. Le 16 juillet dernier, un garçon de six ans a subi d’importantes brûlures aux mains après avoir été électrisé en insérant une broche de métal dans une prise de courant extérieure au Patro de Charlesbourg. Alors que Jordan Claveau-Pelletier se porte bien, dans les circonstances, l’incident vient mettre en exergue la formation que reçoivent les moniteurs du camp de jour estival, notamment en matière de sécurité des enfants.

D’abord, chaque moniteur du Patro est tenu de suivre une formation de près de 70h pour obtenir l’accréditation DAFA – acronyme pour diplôme d’aptitude aux fonctions d’animateur. Il s’agit d’un programme de reconnaissance provinciale mis en place pour assurer la sécurité et la qualité de l’expérience loisir vécue par les participants, explique Carolle Pelletier, directrice générale du Patro. À raison de 33h de théorie et de 35h de pratique, on y aborde une variété de thèmes. Un module est réservé à l’intégrité, l’éthique et la sécurité.

Les moniteurs qui reviennent d’une année à l’autre ne repasseront pas la formation, mais «lors des journées de préparation, on revoit les thèmes avec chacune des équipes, on fait un rappel de la sécurité et de la prévention», mentionne la directrice.

À cette certification s’ajoutent en outre des «formations maison», là encore sur une diversité de sujets, des premiers soins à la gestion de conflits, par exemple.

Un défi de tous les instants

Est-ce que ces formations préalables préparent bien les moniteurs à un incident comme celui de Jordan Claveau-Pelletier? «Comme moniteur, on doit penser à la sécurité des enfants», répondra Carolle Pelletier sans revenir spécifiquement sur le dossier du garçon, qui fait l’objet d’une enquête interne.

Il reste que le défi est grand alors que, s’agissant de sécurité, il est autant question de surveillance, de propreté des lieux, d’allergies, de maladies, de coups de soleil… «La tâche des moniteurs s’est énormément complexifiée au fil des années», fait valoir celle qui travaille depuis 40 ans dans les camps de jour.

Aussi les rappels à la vigilance sont-ils réguliers. Réunions et mises au point ont lieu au moins chaque semaine, «pour être certain que chacun reste bien alerte». En cas de problème ou de situation inhabituelle – par exemple, la présence d’un visiteur inconnu dans la cour arrière où s’amusent les jeunes –, le personnel est prévenu d’appliquer la procédure à suivre et d’en aviser qui de droit. La directrice ne doute pas que cela soit suivi à la lettre par les employés.

Toute une organisation se cache ainsi derrière la tenue d’un camp de jour. Une organisation qui se déploie en coulisse pour permettre au terrain de jeu de remplir sa mission première: celle de faire jouer les jeunes. Cela, Carolle Pelletier y tient.

Ratios

18 à 20

Jeunes par groupe

2

Un moniteur (veste bleue) et un apprenti moniteur (veste rouge) accompagne chaque groupe

1

Moniteur-responsable (veste verte)pour chaque groupe d’âge

1

Animateur (veste mauve) pour chacun des secteurs (4-7 ans et 8-11 ans)

À lire aussi: Patro de Charlesbourg: une décharge électrique cause des brûlures à un garçon de six ans

Québec Hebdo

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