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Le premier moulin de la Seigneurie de Beauport doit être mis en valeur

RIVIÈRES. Les découvertes de vestiges archéologiques qui ont été faites en 2015 près de la rivière Beauport doivent entrer dans un projet de mise en valeur si le secteur fait l’objet d’un réaménagement. Pour cette raison, la rivière Beauport a été intégrée à la Vision des rivières de la Ville de Québec qui vise la mise en valeur de son patrimoine. 

Les découvertes archéologiques de 2015 doivent être mises en valeur dans le réaménagement des berges.

(Photo gracieuseté – Manon Goyette, Ville de Québec)

À la base, cet inventaire archéologique avait été entrepris à la demande du ministère de la Culture, puisque la Ville de Québec prévoyait réaménager les berges de la rivière, dont font partie les sentiers du parc linéaire de la rivière Beauport. Ces travaux risquaient d’altérer les vestiges de trois noyaux industriels qui ont marqué l’histoire et les origines de Beauport.

Le but d’un inventaire archéologique, explique Manon Goyette, archéologue pour la Ville de Québec, est de vérifier le potentiel archéologique d’un site donné. «On est capable de connaître l’emplacement des sites avec les archives, et on vérifie si les vestiges sont encore en place», explique-t-elle.

Un peu d’histoire

Ces recherches ont permis de localiser des noyaux d’activités artisanales et industrielles, des sites qui sont maintenant répertoriés au Ministère de la Culture et des Communications du Québec et protégés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Quatre nouveaux sites archéologiques ont été découverts. Parmi ceux-ci, on retrouve le site du moulin banal du fondateur de la seigneurie de Beauport, Robert Giffard, construit en 1659. Un plancher de pierre, probablement associé à ce moulin a été découvert.

«Il faudrait faire des vraies fouilles pour le valider. Si c’est associé au moulin de 1659, ça remonte vraiment à la fondation de Beauport, à la création de la seigneurie de Robert-Giffard. Robert Giffard est le premier seigneur colonisateur, ce qui en fait la plus ancienne seigneurie au pays», explique l’archéologue Manon Goyette.

Les archéologues ont également découvert le site du 4e moulin banal érigé par le seigneur Juchereau-Duchesnay au pied de la cascade de la rivière, dans le secteur du parc Armand-Grenier.

Le site du moulin Henderson, qui deviendra ensuite le moulin Renaud, érigé dans le secteur de la boucle de la rue Chabanel, fait également partie des découvertes. Les vestiges en bois du barrage de ce même moulin sont encore visibles au fond de la rivière, dans le secteur du parc de la rivière Beauport. D’autres vestiges de murs, planchers et surfaces d’occupation de ces quatre sites ont été découverts.

Les archéologues devaient aussi vérifier le potentiel préhistorique des berges de la rivière. «Probablement qu’avant Robert Giffard, il y avait aussi des amérindiens qui avaient occupé le secteur, mais on n’a pas trouvé de traces d’occupation amérindienne», ajoute Mme Goyette.

D’ici quelques semaines le concours international pour élaborer le concept d’aménagement sera lancé. En décembre dernier, l’administration Labeaume avait annoncé que 11M$ allaient être investis pour revaloriser les cinq rivières choisies.

Des consultations citoyennes ont également lieu l’an dernier pour Beauport et les quatre autres rivières du territoire: du Cap-Rouge, du Berger, Montmorency et Saint-Charles.  

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