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École secondaire Vanier : La réussite par le sport fait des petits

RÉUSSITE. Le programme qui a permis de renverser le taux élevé de décrochage à l’école secondaire Vanier est en voie de prendre de l’expansion. D’ici la rentrée scolaire prochaine, la fondatrice du Diplôme avant la médaille prévoit s’implanter dans une nouvelle école.

Béatrice Turcotte Ouellet, fondatrice du programme Le Diplôme avant la médaille. Elle s’est inspirée d’un film qui a marqué sa jeunesse, Coach Carter, pour élaborer un programme qui aiderait les jeunes à persévérer

« Ce n’est pas signé encore, mais il y a un accord verbal entre une autre école et nous », s’enthousiasme Béatrice Turcotte Ouellet. La jeune femme de 23 ans ne veut rien précipiter, mais l’« année prochaine, normalement, on est censé être dans une autre école secondaire ».

Depuis 2012, son programme de persévérance scolaire axé sur le sport a mené 9 participants sur 10 vers la réussite, « alors qu’en 2013, le taux de décrochage était de 60% », rapporte l’étudiante en Service social. La proportion de jeunes qui redoublent passe de 40% à 5% du moment qu’ils entrent dans le programme, poursuit-elle. « C’est sûr qu’il y a une grosse différence! »

Pour des jeunes comme Stéphanie et Buloze qui jouent dans les équipes de basketball juvénile, c’est une grande source de fierté. Depuis le début de l’année, Stéphanie raconte avoir réussi à rayer les quatre échecs de son bulletin et à cumuler une moyenne qui frôle les 70%. À quelques semaines de la fin des classes, Buloze réussit quant à lui dans tous ses cours, alors qu’il accumulait les retards et les échecs scolaires avant d’intégrer le programme.

Le rattrapage d’abord

La jeune Stéphanie joue avec l’équipe depuis le secondaire 2.

Pour pouvoir jouer avec les Aigles de Vanier, les sportifs comme eux doivent d’abord performer en classe. C’est l’engagement qu’ils ont pris en intégrant le programme Le Diplôme avant la médaille. Leur temps de jeu est directement lié aux résultats scolaires et si un membre de l’équipe a de la difficulté dans une matière, c’est le rattrapage avant le match, explique Béatrice Turcotte Ouellet. Des bénévoles sont mis à la disposition des jeunes.

Le jeune Buloze fait partie de l’équipe depuis le secondaire 3.

Le concept que la jeune entraîneuse est allée puiser dans le film Coach Carter n’emballe pas immédiatement les jeunes, admet-elle en riant : « C’est un peu normal : ils sont obligés de faire des efforts. Mais d’année en année, ils comprennent que c’est pour eux et ils comprennent tout ce qu’on leur apporte ». Rester sur le banc ou être en rattrapage pendant que les autres jouent, « c’est vraiment frustrant, témoigne Stéphanie. Je l’ai vécu, mais il faut juste passer tes cours, puis après tu peux rester sur l’équipe ».

Réussir en équipe

Au-delà des notes, le programme agit sur l’attitude des jeunes, constate Béatrice. Pour avoir leurs coéquipiers avec eux sur le terrain, ceux qui réussissent mieux n’hésitent pas à les accompagner dans leurs devoirs, rapporte Béatrice. Sur le terrain, comme en classe, le succès devient ainsi une affaire d’équipe si bien que pour Stéphanie, gagner un match et passer un cours est devenu tout aussi satisfaisant : « C’est sûr qu’on a un plus pour le sport, parce que c’est ça qui nous motive à aller à l’école, mais je dirais que pour moi, oui, c’est égal de passer un cours que t’as coulé et gagner une game. De passer un cours, ça me motive aussi à aller au basket. Si je passe mes cours, c’est là que je vais jouer au basket. »

Même si Buloze et elle réussissent bien cette année, les deux jeunes n’entendent pas baisser les bras. « Que ce soit de secondaire 1 à 5, t’as tout le temps des risques [d’échecs], mais plus que t’étudies, plus que tu vas jouer au basket. On veut rejouer au basket et c’est un sport qu’on s’est attaché, donc je ne verrais pas pourquoi on ne se forcerait pas en secondaire 5 comme on se force en secondaire 4! », conclut Stéphanie. Histoire d’« ouvrir des portes plus tard », Buloze poursuivra quant à lui les options de sciences fortes.

Buloze et Stéphanie réussissent tous deux dans leurs cours.

Le Diplôme avant la médaille en chiffres

-85 jeunes participants;

-60 tuteurs bénévoles;

-12 coachs;

-7 équipes sportives;

-3 disciplines (basketball, soccer et volleyball).

Le 31 mars dernier, Le Diplôme avant la médaille tenait son premier souper-bénéfice. Plus de 300 billets ont été vendus pour un total d’environ 5000$ amassés. 

TC Media 

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